Les Nations Unies ont déclaré 2010 Année internationale de la biodiversité. En effet... il est urgent de prendre conscience et d’agir pour protéger et favoriser nombre d’espèces animales et végétales fragiles ou au bord de l’éradication totale. En Région wallonne, 9 % des espèces sont déjà éteintes et près de 34 % sont menacées de disparition ! Favoriser la biodiversité, c’est agir et faire pression pour sauver le tigre du Bengale ou encore le gorille des montagnes de la Virunga. Mais c’est aussi agir chez nous pour éviter la disparition du loriot d’Europe ou de la couleuvre coronelle de notre territoire.

Le maintien et l’entretien respectueux de l’environnement d’un réseau de chemins et sentiers est très bénéfique pour la nature. A condition de préserver une bande de végétation de part et d’autre de la voirie, d’y maintenir et entretenir des plantations indigènes et adaptées au milieux traversés et d’y empêcher l’accès à certains engins nuisibles, la faune et la flore locale y trouveront souvent un refuge inespéré alors que le voisinage est menacé par l’urbanisation galopante ou par l’agriculture industrielle. Les chemins et sentiers jouent également un rôle important pour relier divers milieux dispersés. Ces couloirs écologiques permettent aux espèces d’occuper un territoire plus important et génétiquement viable.

Un tel réseau est donc utile pour protéger la biodiversité, mais également pour la découvrir dans de bonnes conditions. Les chemins et sentiers parcourent l’ensemble des milieux naturels et sont souvent un lieu privilégié pour apprendre à observer la faune et la flore tout en évitant de la perturber. Emmenez vos marmots en randonnée et vous leur offrez une véritable encyclopédie vivante !

Certains GAL (Groupes d’Action Locaux), parcs naturels ou groupes PCDN (Plan Communaux de Développement de la Nature) ont bien compris l’intérêt des chemins et sentiers pour la biodiversité puisqu’ils ont naturellement intégré cette thématique dans leurs programmes.