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Lire la suiteLe secret était bien gardé, le voici éventé par ID Aéro : l’aviation commerciale va mieux, beaucoup mieux, elle se prépare à sortir du tunnel et à panser ses plaies.
Prenant de vitesse l’OACI, l’IATA et d’autres groupements professionnels, le Cabinet parisien a terminé des calculs qui ne laissent plus place au doute. D’autant qu’en décembre, le trafic passagers mondial a progressé de 5,1%. Il s’agit là du cinquième mois consécutif de hausse très nette de la demande, qui plus est à un niveau qui correspond à l’augmentation annuelle moyenne dans le long terme...quand tout va bien.
Bien entendu, il serait tout à fait prématuré d’estimer que ce +5% magique, tant espéré, va maintenant se répéter mois après mois. On doit s’attendre, en effet, à d’ultimes sursauts de la crise, voire à des «répliques» de l’incident violent qui, en deux ans, a fait vaciller l’édifice sur ses bases.
De plus, ID Aéro confirme, chiffres à l’appui, que toutes les régions du monde ne sont pas égales devant la crise. Certains points faibles ont aussi des effets transversaux, à commencer par la tenue encore très moyenne des grands flux intercontinentaux. Par ailleurs, l’évolution très médiocre du trafic intérieur américain pèse de tout son poids sur les statistiques mondiales, au point qu’il serait sans doute utile de les extraire de l’ensemble des calculs pour mieux cerner la réalité.
On peut également vérifier pour la première fois que, depuis 6 mois, l’offre progresse moins vite que la demande. Ce qui confirme sans surprise que l’industrie des transports aériens, quand elle est confrontée à des difficultés conjoncturelles, souffre d’une forte inertie qui ne lui permet pas de rétablir aussi rapidement que souhaitable un bon équilibre entre offre et demande. On ne met pas impunément au sol une partie de sa flotte, pas plus qu’il n’est possible d’interrompre du jour au lendemain des livraisons d’avions programmées quand tout allait bien.
Ouf! Zaventem est sorti d'affaire.