Mots-clés : Aviation
Lire la suiteIl est de bon ton de critiquer le comportement des médias, toujours prêts à utiliser un ton emphatique, à gonfler un détail sans importance, à focaliser sur quelques mots mal choisis, cela au point de tordre la réalité et d’induire l’opinion publique en erreur. Il «suffit» de se comporter en citoyen averti pour déjouer de tels travers, encore qu’il leur arrive d’être habilement dissimulés.
Ces propos viennent à l’esprit au moment où sont publiées les statistiques de trafic de l’IATA pour le mois d’août. L’association annonce en titre un ralentissement de la croissance, sur un ton péremptoire qui laisse supposer de mauvaises nouvelles. Il n’en est rien, on va le voir, mais il est quand même indispensable de procéder, selon la terminologie anglo-saxonne, à un «reality check». De quoi parle-t-on, comment et pourquoi ?
Pour faire simple, la conjoncture étant meilleure, l’industrie des transports aériens tend à combler son retard, à rattraper une croissance dont elle a été privée pendant deux ans. D’où l’emballement des chiffres, à commencer par ce pic enregistré en juillet, +9,5%. Il ne faut pas être grand clerc, pas même analyste, pour comprendre immédiatement qu’un tel tempo ne pourrait pas être maintenu pendant plus de quelques semaines. Et, effectivement, en août, la croissance est redescendue à 6,4%. Un très bon niveau, au demeurant, nettement supérieur à la moyenne attendue à long terme, même en configuration bonne conjoncture.