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L'impact de la taxe carbone en question

Par • Des nouvelles venues d'ailleurs • Jeudi 02/07/2009 • 1 commentaire • Version imprimable

Source :

Si la nécessité de réduire la d'énergies fossiles fait consensus, l'idée d'une taxe soulève des interrogations.

Commentaires

Taxe carbone y en a pas bon! par H le Jeudi 02/07/2009 à 22:44

Il est permis de se demander pourquoi à chaque fois que l'on vient avec une mesure concrète contre le réchauffement, il se trouve des bonnes âmes pour tirer à boulets rouges sur la mesure proposée. Bien sûr que chaque réduction de CO2 va "coûter" quelque chose; si cela ne coutait rien, il y a longtemps que les bonnes mesures auraient été prises et le problème derrière nous. Mais voilà, malgré les innombrables mises en gardes, rien de sérieux n'a été entrepris et le problème est devant nous. On se souviendra que les pionniers avaient averti: cela coûte cher de faire ce qu'il faut faire mais bien moins que de ne rien faire et laisser pourrir la situation. Et voilà que vingt ans après, cette prédiction est tout à fait vérifiée: et bien, il se trouve plein de gens "raisonnables" qui ne supportent pas les éoliennes, qui n'admettent pas les limitations de puissance des véhicules, qui estiment indispensable la croissance exponentielle du commerce aérien, qui sont "contre" la taxe carbone, et la liste est illimitée.

Comme il n'est pas possible physiquement de résoudre le problème sans en payer le prix, et maintenant le prix fort, il se trouvera toujours des gens auto-déclaré "raisonnables", levés contre n'importe quelle mesure, et qui passeront pour des défenseurs des "consommateurs" en se créant une popularité avariée par des déclarations populistes sans souci des lendemains qui déchantent!

Et chaque jour qui passe rend la situation encore pire et les solutions plus difficiles à trouver et plus chères à financer! Tout report d'atteinte à notre "confort" aura comme résultat de créer une dégradation logarithmique pour les générations qui nous suivront! Ce n'est déjà hélas plus de confort que l'on peut parler pour nos enfants et petit-enfants mais de qualité minimale de vie.

Dans le passé, quand un pays plongeait dans la guerre, tout le monde savait qu'il s'agissait de survie et les mesures prises n'hésitaient pas à écorner le "confort" du consommateur. Qui aurait osé réclamer en Angleterre parce que l'on construisait des Spitfires au lieu de camionettes? Qui aurait osé réclamer à Paris le manque de taxis, utilisés stupidement à convoyer des soldats sur la bataille de la Marne? Mais,voilà, nous sommes dans une société molle, qui a perdu toute estimation équilibrée de ce qui fait son besoin vital et ce qui est un confort, souvent futil et la plupart du temps même pas ressenti comme tel.

Mangeait-on plus mal, consommait-on plus "mal", vivions-nous plus mal, avions-nous froid, avions-nous chaud? quand il y a cinquante ans on ne connaissait pratiquement pas les emballages en plastique, une voiture coutait bien plus cher qu'aujourd'hui, on n'avait des fraises qu'en saison, et tiens, c'est bizarre, il n'y avait presque pas de chomâge!

Le mot d'ordre aujoud'hui, c'est réduire. Et malgré tous les empêcheurs de réduire en rond, nous devrons nous y soumettre! Et à paraphraser les pionniers, il y aura d'autant plus à réduire que l'on hésitera à le faire. Il y une "couche" considérable de consommables dont nous n'avons pas besoin ou en tous cas besoins moins souvent, eh bien il faut avoir le courage de s'y attaquer et de s'en priver. Bien sûr, c'est dramatique de ne changer de voiture que tous les dix ans et pour un modèle chaque fois plus petit, parce que, hein Monsieur, que vont penser les voisins? Eh bien, on s'en fout de l'opinion des gens raisonnables parce que nous sommes en temps de guerre et que, à défaut d'une ligne de front ou on peut les envoyer vérifier leurs opinions, on a tout à fait le droit de les laisser s'enterrer dans leurs certitudes mais nous, et s'il le faut  forcer les gens raisonnables à suivre le mouvement, nous sommes d'accord avec les mesures en relation avec le terrible challenge qui se pose au monde. Même si ces mesures ne sont pas une panacée, ce n'est qu'en essayant, en essayant encore, en insistant et en ne se décourageant jamais qu'une lueur d'espoir pourra apparaitre.