Un article de Vers L'Avenir

Les députés VLD Miguel Chevalier (ex-porte parole du Premier ministre) et Martien Taelman viennent de déposer une proposition de résolution, visant à créer un Fonds de compensation des effets négatifs du trafic aérien. Pour indemniser les riverains des aéroports et isoler leur maison ? Vous n'y êtes pas du tout : pour financer la plantation et la gestion de forêts, afin de lutter contre le réchauffement de la planète (les arbres absorbent le CO2).

La croissance du trafic aérien - dont les libéraux flamands sont les plus farouches partisans, en tout cas dans le dossier DHL - devrait multiplier par dix les émissions de gaz à effet de serre par les avions, d'ici 2050. Plus grave : " Les substances libérées dans les couches supérieures de l'atmosphère sont trois fois plus nocives que les autres ", ajoutent les deux députés VLD qui voient déjà que " le niveau des mers monte, les récifs coralliens se meurent, les ouragans se multiplient ".

Ils suggèrent donc que le gouvernement négocie avec les compagnies aériennes et les agences de voyage en vue de " sensibiliser les voyageurs à l'impact négatif de la navigation aérienne sur les divers écosystèmes " et même de les inviter à apporter " une participation volontaire " au Fonds de compensation (et pourquoi pas une contribution des travailleurs du secteur ?). Nul doute que si gouvernement et compagnies aériennes se rencontrent dans les prochains jours, ils discuteront en priorité de cela. Après tout, une grande forêt autour de Zaventem, cela résoudrait bien des problèmes. Sauf si Gaïa se mettait à défendre le sommeil des biches.