Mots-clés : Gouvernement fédéral belge, Réchauffement climatique, Développement Durable

Greenpeace - Clôture d'un Printemps de l'Environnement particulièrement décevant
03 juillet 2008

Bruxelles, Belgique — 'Y a plus de saison! Ce n'est pas vraiment nouveau mais l'on pensait qu'avec l'initiative du ministre du Climat, Paul Magnette, la Belgique allait s'orienter vers des solutions efficaces et concrètes pour lutter contre les changements climatiques. Force est de constater que la moisson de mesures politiques n'est pas celle escomptée. Petit aperçu des ateliers thématiques auxquels Greenpeace a participé.

Atelier 'Climat et Energie' - Groupe de travail sur le développement de l'éolien off shore : on manque de concret

Un tout petit pas dans la bonne direction a été franchi avec la confirmation du soutien gouvernemental à l'éolien en mer du Nord. Des investissements vont être planifiés et l'intégration de la Belgique au réseau off shore international est jugée prioritaire. Mais avec quel degré d'urgence? Que reste-t-il des mesures concrètes (e. a. financement d'un câble entre la Belgique et le Royaume Unis) évoquées pendant le Printemps? Et trois grands pas en arrière avec la négation du consensus du groupe de travail - qui regroupait des représentants de l'industrie (électriciens et gestionnaire du réseau) et de l'associatif – pour affecter au développement de l'éolien en mer du Nord une partie des fonds dûs par Electrabel aux contribuables belges pour l'amortissement de ses centrales nucléaires et au charbon. Si ces fonds sont récupérés bien entendu...

Atelier 'Climat et Energie' – Groupe de travail sur la valorisation de la biomasse: on reste sur sa faim!

Malgré le consensus obtenu au sein du groupe de travail, le développement d'une stratégie nationale en matière de biomasse a été balayé de la table. Pour Greenpeace, le Printemps aurait dû déboucher sur une remise en question franche de l'objectif défini par l'Union européenne en matière d'agrocarburants, à savoir l'incorporation de 10% d'agrocarburants, à l'horizon 2020. Ce n'est pas le cas. Ce dossier est pourtant tout aussi capital qu'urgent.

Atelier 'Production et consommation durables et biodiversité' - groupe de travail OGM: on cultive le flou artistique...

Les discussions menées pendant le printemps avaient menées à un accord majoritaire sur la nécessité de mieux prendre en compte tous les aspects socio-économiques liés à la dissémination d'organismes génétiquement modifés dans l'environnement (OGM). La production d'alimentation animale sans OGM , ainsi que l'utilisation de protéines locales devait être plus largement encouragée par les autorités et ce, conformément à la volonté des consommateurs. Il est difficile d'imaginer comment ces objectifs pourront être atteints après lecture des textes particulièrement vagues, nés du Printemps.