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ENVIRONNEMENT Plus de mille trois cents experts ont tenté d'évaluer précisément l'état du «capital nature»

Un rapport de l'ONU sonne l'alarme : l'écosystème mondial s'épuise

Par Cherche l'info • Trop de nuisances dans nos vies • Mardi 05/04/2005 • 0 commentaires • Version imprimable

Des ressources surexploitées

Le pire n'est jamais certain, dit-on. A lire le rapport des Nations unies sur «l'évolution des écosystèmes pour le millénaire», publié sous l'égide de l'Unesco, l'aphorisme paraît bien fragile. «Nous vivons au-dessus de nos moyens en prélevant sur notre capital naturel», résumait ainsi Thomas Rosswall, directeur exécutif du Conseil international pour la science (ICSU) en présentant hier le document au côté de Salavatore Arico, l'un des spécialistes de l'Unesco en charge du rapport.

Celui-ci a consisté à réunir le travail de 1 360 experts de 95 pays et à le faire valider par un conseil indépendant composé de 80 membres. Avec un constat général : «Les humains ont modifié les écosystèmes plus rapidement et plus complètement au cours des cinquante dernières années qu'à tout autre moment de leur histoire.» Et des observations beaucoup plus précises : plus de terres ont été converties pour l'agriculture depuis 1945 qu'au XVIIIe et XIXe siècles réunis ; les prélèvements sur les lacs et les rivières ont doublé depuis 1960 ; la moitié des engrais azotés synthétiques utilisés par l'agriculture l'ont été depuis 1985 ; les humains ont augmenté le rythme d'extinction des espèces de 50 à 1 000 fois par rapport aux rythmes moyens d'extinction au cours de l'histoire de la planète...

Conséquence : 60% des «services clés» fournis par la nature à l'homme sont dégradés. Autrement dit, quinze sur les vingt-quatre listés dans le document : ressource en eau, stocks de pêche, régulation des climats et des risques naturels, régulation des maladies mais aussi des parasites.

Certes, souligne le rapport, les changements causés dans les écosystèmes ont eu ces dernières années quelques impacts positifs sur le bien-être humain. L'accroissement de l'agriculture et de ses rendements a permis de réduire le nombre de personnes victimes de malnutrition et la santé s'est améliorée. «Mais à un coût toujours croissant», assurent les auteurs du rapport, qui ne peut que s'aggraver et ne sera pas sans effet pour les générations futures. «La conversion de la forêt en zones agricoles peut changer de manière significative la fréquence et la magnitude des inondations», expliquent-ils, à titre d'exemple. En outre, il est aujourd'hui commun de constater que la très forte dégradation de l'environnement affecte les pays pauvres en priorité.

Dans ce contexte, les auteurs du rapport émettent indirectement un premier souhait : que l'on réussisse à intégrer les richesses liées aux écosystèmes dans les comptes économiques des pays. Il en résulterait sans aucun doute une meilleure prise de conscience de la nécessité de préserver la nature. «Si un pays déboise ses forêts et épuise ses zones de pêche, cela apparaîtra comme un gain positif dans son PIB sans qu'une perte correspondante des actifs (de la richesse) soit enregistrée», expliquent les experts. Or «nombre de pays qui ont présenté une croissance positive en termes d'épargne nette apparaîtraient en fait avec une richesse en baisse si on faisait entrer la dégradation des ressources naturelles dans les comptes», ajoutent-ils.

Ils refusent par ailleurs de sombrer dans un pessimisme sans retour. «Beaucoup d'options sont disponibles pour conserver ou améliorer certains services fournis par les écosystèmes tout en réduisant les effets pervers ou en augmentant les impacts positifs sur d'autres services», assurent-ils. Cela passe selon eux par des changements dans les comportements mais également dans l'usage des technologies et dans le choix des politiques économiques. Ils suggèrent notamment de supprimer les subsides qui favo risent un usage excessif des services rendus par les écosystèmes. «Il s'agit cependant de changements importants, et les tendances actuelles ne pointent pas dans ce sens», concluent les auteurs. http://www.lefigaro.fr/sciences/20050331.FIG0362.html