Un article publié sur laderniereheure.be

La consommation excessive d'énergie dans les habitations est l'une des plus importantes causes de l'état écologique alarmant en Belgique

BRUXELLES La consommation d'énergie compte pour 25 pc dans l' "empreinte écologique" de chaque Belge sur la planète. Les autres facteurs qui ont des incidences sur l'environnement sont la consommation de viande et le transport automobile.

Afin de sensibiliser les Belges à un style de vie plus durable, le WWF diffuse un prospectus avec des tuyaux pour limiter les consommations excessives. «L'objectif est de sensibiliser les gens au concept d'empreinte écologique et de les conduire à consommer moins de ressources naturelles », a commenté Sabien Leemans de WWF Belgique. De simples gestes et comportements permettent d'économiser de l'énergie au sein des habitations: le remplacement d'ampoules moins gourmandes en électricité, baisser le thermostat d'un degré, couvrir les casseroles d'un couvercle etc... Le WWF recommande aussi de moins consommer de la viande et des huiles mais d'opter pour une consommation plus proches des saisons.

Globalement, le Belge a une empreinte écologique de 4,9 hectares. Si tous les Terriens vivaient comme les Belges, il faudrait trois planètes pour subvenir aux besoins de chacun. La mobilité compte pour 20 pc dans ces empreintes écologiques. Dès lors, le WWF prône l'usage renforcé des moyens de mobilité propres et des transports en commun.

Sabien Leemans a souligné l'initiative de villes comme Paris et Londres qui ont mesuré l'empreinte écologique des habitants afin de prendre des mesures. La Région de Bruxelles-Capitale a également effectué des mesures écologiques. Selon les résultats de l'enquête, il apparait que les Bruxellois sont plus économes que le Belge moyen. Les Bruxellois obtiennent de meilleurs scores que leurs compatriotes au niveau du logement, des transports quotidiens et de la consommation d'énergie.

Notre planète souffre L'Homme consomme 20 pc de ressources naturelles de plus que ce que la terre peut produire, s'inquiète le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans son dernier rapport intitulé «Rapport Planète Vivante ».

Selon ce rapport, l'indice planète vivante - qui mesure les tendances générales des populations d'espèces animales dans le monde - a chuté de 40 pc au cours des vingt dernières années. L'empreinte écologique de l'humanité - qui calcule la pression exercée par l'Homme sur les ressources naturelles - s'est pour sa part accrue de 16O pc depuis 1961.

Pour le WWF, ce déclin est la «conséquence directe de la demande humaine croissante en nourriture, fibre, énergie et eau». L'Amérique du Nord et l'Europe occidentale sont les pires ennemis de l'environnement, note encore le rapport, qui met en évidence le niveau de consommation particulièrement non durable de l'Europe de l'Ouest. En Amérique du Nord, 10 hectares de terres disponibles sont en moyenne «consommées » par personne, alors qu'il n'y a que 1,8 hectare de terre disponible pour fournir les ressources naturelles nécessaires pour chaque individu sur la planète. En Afrique, un individu n'a besoin que de 1,2 hectare pour satisfaire son mode de vie.

La Belgique, tout comme ses pays voisins, n'est pas le meilleur élève: l'empreinte écologique moyenne est de 4,9 hectares par personne, soit quatre fois plus élevée que la bio-capacité du pays, qui s'élève à 1,2 hectare par habitant. Si tout le monde se comportait comme le Belge, trois globes terrestres seraient nécessaires, ironise le WWF.