Un article publié sur lalibre.be
Un satellite de l'Esa montre une importante pollution au dioxyde d'azote sur le nord du pays.
En cause: la densité de la population et des industries.
La Flandre risque-t-elle d'être étouffée par la pollution atmosphérique? Répercutées jeudi par le quotidien «De Morgen», les observations réalisées dix-huit mois durant par le satellite de l'Agence spatiale européenne «Envisat» ne sont en tout cas guère réjouissantes. Lancé en février 2002, Envisat est le plus gros satellite de surveillance de l'environnement au monde. Il permet de réaliser des mesures avec une résolution spatiale exceptionnelle.
Celui-ci a permis d'établir une carte atmosphérique mondiale de la pollution par le dioxyde d'azote (NO 2). Principalement produit par les émissions en provenance des centrales électriques, par le secteur des industries lourdes et celui du transport (voitures, camions, avions, bateaux), ce gaz est un des indicateurs de l'influence de l'homme sur la qualité de l'air.
Les observations opérées par Envisat nous apprennent ainsi que le triangle formé par la Flandre/Bruxelles, le sud des Pays-Bas et la région allemande de la Ruhr fait partie des trois zones les plus polluées du monde avec le nord de l'Italie et le nord-est de la Chine.
«En fait, précise Martine De Mazière, docteur en physique et chef de section à l'Institut d'aéronomie spatiale de Belgique qui participe au projet Envisat, ces mesures correspondent assez à ce que l'on savait sur base des mesures terrestres locales qui avaient déjà été réalisées. La surprise vient du fait que la Flandre se situe à une place aussi élevée dans le contexte global. La différence avec la Wallonie est clairement marquée et s'explique par le fait que la densité de population et d'industries est plus importante au nord qu'au sud du pays.»
Le dioxyde d'azote reste concentré sur des zones précises car il ne perdure pas longtemps dans l'atmosphère. Il se dégrade en d'autres substances avant d'avoir pu se propager vers les régions voisines, explique encore Mme De Mazière.
Un gaz nocif
Sur le plan sanitaire, une exposition excessive au dioxyde d'azote peut entraîner des lésions pulmonaires et problèmes respiratoires. En outre, ce gaz est également un précurseur qui favorise la production d'ozone dans la troposphère (la partie la plus basse de notre atmosphère qui s'étend de la surface terrestre jusqu'à une altitude variant de 8 km à environ 16 km). Or les pics d'ozone ont également une influence néfaste sur la santé des personnes plus fragiles. «En outre, complète Mme De Mazière, combiné au dioxyde de soufre, le dioxyde d'azote est également à la base des pluies acides nocives pour la végétation».
Quant à la réponse à apporter à ce problème, elle n'a pas changé: «Polluer moins».
AvertissementL'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook. Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.
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Par Cherche l'info
• Pollution, chimie et substances nocives
• Vendredi 15/10/2004
• 1 commentaire
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Commentaires |
c'est donc pour cela que nous devons subir les nuisances flamandes ... en résumer les emplois pour les flamands et les nuisances pour les wallons !