Mots-clés : cO² et gaz à effet de serre, Aviation, Kyoto, réchauffement climatique, Consommation

On parle de Kyoto, on visionne des films sur les changements climatiques et l'hiver est dramatiquement chaud… Ca n’empêche pourtant pas les excellences fédérales, wallonnes et flamandes de demander à polluer encore plus !

Pour Ecolo, la Commission va dans le bon sens quand elle exige plus de fermeté de la part des pays membres, dont la Belgique, pour réaliser ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et adapter ses quotas d’émissions en conséquence. 

En étant, comme d’autres pays européens, trop généreuse dans l’octroi de quotas d’émissions de CO2 aux grandes entreprises, non seulement la Belgique n’a pas suffisamment exploité le potentiel d’efficacité énergétique dans l’industrie, mais qui plus est, elle a contribué à diminuer artificiellement le prix de la tonne de CO2.  En somme, un cadeau empoisonné pour la planète, qui revient à tricher avec notre avenir à tous et contredit singulièrement la récente unanimité politique pour lutter contre le réchauffement du climat.

Ecolo rappelle que les entreprises qui investissent dans les économies d’énergie et qui réduisent leurs émissions de CO2 ont un avantage concurrentiel indéniable, qu’une politique plus stricte d’octroi de quotas d’émissions ne pourra que renforcer ! Il reste toutefois à assurer la gestion des quotas d’émissions réservés pour des activités nouvelles, dossier sur lequel la Commission européenne devrait faire des propositions plus précises.

Pour les écologistes, il est important d’élargir le plus rapidement possible ce système de quotas au secteur du transport aérien en Europe et de fixer des quotas d’émissions dégressifs d’année en année pour effectivement obtenir une diminution des émissions de ce secteur totalement hors de contrôle pour le moment.

Enfin, Ecolo estime plus que jamais nécessaire de mettre en œuvre le plan massif d’investissement pour les économies d’énergie dans le secteur du bâtiment, qu’il propose depuis plus d’un an de concert avec les professionnels du secteur. Pareille mesure permettrait de mieux répartir les efforts de réduction d’émissions de CO2, afin qu’ils ne portent pas exclusivement sur le secteur industriel.

Jean-Michel Javaux & Isabelle Durant
Secrétaires fédéraux Ecolo