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EFFET DE SERRE - Le monde scientifique s'inquiète d'une accélération du

Par Cherche l'info • Trop de nuisances dans nos vies • Mercredi 13/10/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

A lire sur Le Courrier International Lire également leur dossier complet Une progression soudaine et inexpliquée du taux de CO2 présent dans l'atmosphère pourrait signifier que les capacités d'absorption de la planète sont d'ores et déjà altérées.

"Les scientifiques ont relevé ces deux dernières années une augmentation anormale du niveau de dioxyde de carbone présent dans notre atmosphère", annonce le quotidien britannique The Guardian. Les mesures effectuées par le Pr Charles Keeling au sommet du volcan Mauna Loa de Hawaii sont éloquentes. "Ces cinquante dernières années, la part de CO2 a progressé de façon constante. On relevait chaque année un accroissement de 1,5 ppm (particule par million). Or, pour les seules années 2002 et 2003, cette augmentation a été supérieure à 2 ppm", avertit le quotidien.

"De telles fluctuations se sont déjà produites par le passé. Quand l'océan Pacifique se réchauffe lors du passage d'El Niño, le taux de CO2 dans l'atmosphère augmente de façon considérable", précise The Guardian. "Mais ce phénomène ne s'est pas produit ces deux dernières années." De même, "ce pic de CO2 ne correspond pas à une augmentation équivalente des émissions terrestres de gaz à effet de serre", ajoute The Independent.

Selon cet autre grand quotidien anglais, "certains scientifiques craignent que cette accélération ne soit une première manifestation de la 'rétroaction positive' par laquelle le réchauffement climatique entraîne l'altération des capacités d'absorption du CO2 par la planète, ce qui amplifie d'autant le phénomène de l'effet de serre". Si les océans et la végétation n'étaient plus capables d'absorber le dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère, "cela signifierait que les modifications climatiques annoncées, comme la sécheresse, les inondations ou la montée des eaux, pourraient se produire plus tôt que prévu, et donc appeler une réponse internationale bien plus rapide", analyse The Independent.