Enfin un petit mot sur la pérénnité des emplois.
L'équipe de Trop de Bruit.
Un article de Ph.Law publié sur lalibre.be mis en ligne
Dossier délicat parmi tant d'autres, le projet d'extension de DHL à l'aéroport de Bruxelles-National a fini par s'imposer comme la priorité du moment. D'un côté les emplois supplémentaires (garantis?) de DHL contre un accroissement des vols de 25000 à 30000 mouvements sur le site, de l'autre, la ferme opposition des riverains qui se battent pour leur santé et leur quiétude. Sans oublier les relents communautaires et la position de l'exécutif bruxellois qui a fait de la non augmentation du survol de la capitale son cheval de bataille.
Pour désamorcer la bombe que le gouvernement a repoussée jusqu'à la dernière, cinq scénarios sont sur la table des discussions et à l'heure où nous bouclons nos éditions, aucun accord n'a encore été entériné par le fédéral et les Régions (Flandre, Bruxelles).
1 DHL obtient satisfaction. Ce scénario vise à permettre à la filiale de Deutsche Post d'opérer le maximum de vols. Il prévoit de faire sauter le verrou des 25000 vols de nuit imposés actuellement au site à 30000, mais en restant dans le cadre du plan de dispersion Anciaux. En échange, DHL doit s'engager à renouveler sa flotte et on table sur la création d'environ 2000 emplois.
2 Refus total. Avancée par le Vice Premier Vande Lanotte (SP.A), cette piste consiste à repousser purement et simplement la requête de DHL et s'apprêter à subir la suppression de 1500 emplois sur le site. DHL conserverait un centre d'activité à Zaventem, mais la société réduirait ses vols de 14000 actuellement à 10000 ou 12000 mouvements.
3 La recette Verhofstadt. C'est la solution proposée par le Premier ministre, mais elle s'avère impossible selon des observateurs proches du dossier. Elle prévoit l'accroissement des vols de 28000 mouvements, mais en restant dans le cadre de l'accord du 24 janvier 2003 (utilisation des pistes). Toutefois, il suggère de conserver les pourcentages de survols des zones dans le cadre de la dispersion. D'après des spécialistes du dossier, c'est comme si on demandait à un pilote de décoller d'une piste et de survoler une zone qui n'aurait rien à voir avec la piste utilisée.
4 Scénario Onkelinx. Il paraît le plus constructif et objectif vu de l'extérieur. Il autorise l'accroissement des activités de DHL, mais sous 17 conditions: révision en profondeur du plan de dispersion, calendrier de renouvellement de la flotte de DHL (entre 2008 et 2010) en remplaçant les avions bruyants ayant un quota count (QC, niveau de bruit d'un avion) de 12 par d'autres ayant un QC inférieur à 8, sauf pour les avions MD 11 pour lesquels il n'existe pas encore de solution sur le marché. Il est prévu d'autoriser 28000 vols à Zaventem, mais on ne pourra dépasser les 25000 actuels qu'après la mise en oeuvre du programme d'isolation des maisons. Par ailleurs, actuellement, le QC total de l'aéroport est de 85000, mais les opérateurs n'en ont consommé que 74000. Donc, même si on augmente les vols, il sera imposé aux opérateurs de respecter le QC global de 74000. Dans ce scénario, Bruxelles ne devrait supporter que 2 à 3 vols supplémentaires. DHL est aussi appelé à collaborer avec les offices de l'emploi de Bruxelles (Orbem) et de Flandre (VDAB) pour la création des emplois supplémentaires. Il est prévu d'imposer un accord de coopération entre le fédéral, Bruxelles et la Flandre et la création d'un organe de contrôle.
5 Le 5e scénario est apparu dimanche et serait une synthèse des 3e et 4e pistes. Le gouvernement flamand a déjà prévenu qu'il poserait 25 à 30 questions à propos des scénarios, mais le temps presse car une décision doit tomber mardi.
© La Libre Belgique 2004
AvertissementL'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook. Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.
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