Un article de WILLIAM BOURTON du 02 septembre 2004 à lire sur Le Soir Une extension des activités de DHL créerait entre 7.600 et 12.000 emplois à l'aube 2012. Mais dans le même temps, elle triplerait quasiment le nombre de « malades du bruit ». A la fin de l'année dernière, la société de courrier express DHL déposait un plan d'extension de ses activités à Bruxelles-National. Sur un plateau de la balance : des emplois supplémentaires en Brabant flamand ; sur l'autre : un surcroît de nuisances sonores nocturnes au-dessus de Bruxelles et de la périphérie (DHL exige un feu vert pour 34.000 vols de nuit alors que le plafond actuel est de 25.000). Ces prochaines semaines, le gouvernement fédéral doit rendre sa décision, en association avec les exécutifs flamand et bruxellois. Dans ce contexte, deux intéressantes études commandées par la province de Brabant flamand viennent d'être déposées au dossier. Selon une étude de la VUB, en termes d'emploi, l'extension de DHL devrait créer entre 7.602 et 12.163 postes de travail à temps plein supplémentaires pour 2012 et entre 12.163 et 16.724 pour 2023 (selon le rythme de croissance de l'entreprise). De l'autre côté, d'après une autre étude, oeuvre de chercheurs gantois, les coûts en termes de santé publique liés aux nuisances sonores sont évalués entre 250 et 400 millions d'euros. Du point de vue économique, les universitaires de la VUB se déclarent favorables à l'extension de DHL car celle-ci renforcerait la position internationale de l'aéroport de Bruxelles-National. Ils épinglent également le fait que si DHL ne peut s'étendre, il pourrait délocaliser ses activités. Ce qui, d'après les calculs de la VUB, induirait une perte d'emplois de l'ordre de 7.600 et 12.800 unités entre 2004 et 2012 et entre 12.163 et 17.535 postes à l'horizon 2023. Concernant les effets sur la santé, les chercheurs de Gand indiquent que, même dans le scénario de développement « lent » de DHL, le nombre de riverains qui subiraient de sérieuses nuisances sonores augmenterait de 56.431 unités, pour atteindre 153.968 en 2012. Coût de ces nuisances sonores consécutif aux troubles du sommeil : 794,7 millions d'euros (+ 291,2 millions)... Une addition trop élevée, à entendre le député permanent CD&V Jean-Pol Olbrechts, en charge de l'Environnement en Brabant flamand. Même avec la dispersion des nuisances, que la Région bruxelloise doit aussi assumer en acceptant quelques milliers de vols de nuit par an, ce plan de développement va menacer la santé de plus de 150.000 personnes, a-t-il expliqué sur les ondes de la VRT. Je constate que les nuisances, aussi bien pour les habitants de Bruxelles que du Brabant flamand, seront trop élevées. (avec Belga.)