En Belgique, chaque année sont mis sur le marché plus de 430 kg d’emballage par habitant. Même si les taux de collecte et de recyclage augmentent sans cesse, ces quantités d’emballage représentent des consommations de ressources naturelles et d’énergie, ainsi que des pollutions et des déchets considérables. En outre, cette débauche d’emballages coûte cher. Selon les catégories de produits, l’emballage peut représenter une part importante du prix du produit. Les consommateurs peuvent contribuer à réduire les quantités de déchets ménagers en faisant des choix de consommation qui minimisent les quantités de déchets, et notamment les quantités de déchets qui ne peuvent pas être introduits dans une filière de réutilisation ou de recyclage. Faire un choix «minimum» déchet n’est cependant pas toujours simple; les consommateurs n’ont pas en main toutes les données qui leur permettraient de faire ce choix. En effet, il est difficile, pour un particulier, d’évaluer le poids de l’emballage d’un produit et de rapporter celui-ci à l’unité de consommation. En outre différents arbitrages sont nécessaires, par exemples : vaut-il mieux privilégier un emballage plus lourd mais recyclable ou un emballage plus léger non recyclable ? ou Parmi les matériaux recyclables, a-t-on défini une hiérarchie sur base de critères environnementaux ? Vaut-il mieux privilégier le carton, issus de ressources renouvelables que le plastique PET, provenant de ressources non renouvelables ? On le constate : les questions sont nombreuses et complexes.

L’Observatoire Bruxellois de la Consommation Durable, partenariat entre le CRIOC et l’IBGE, a mené une enquête pour évaluer l’offre en emballages des produits de consommation courante. Cette enquête vise à évaluer l’offre en emballage pour 13 produits de consommation courante, alimentaires et non alimentaires, et à identifier, pour chaque catégorie de produits, quelle offre minimise les déchets d’emballage. L’objectif poursuivi est double : d’une part, sensibiliser les consommateurs au rôle qu’ils peuvent jouer en matière de prévention des déchets d’emballage et leur fournir des informations pratiques ; d’autre part, développer un indicateur, qui répété au fil du temps, permettra de témoigner des évolutions de l’offre en emballages.

Concrètement, il s’agit de

• Evaluer les caractéristiques des emballages présents sur le marché
• Par catégorie de produits, identifier les offres « minimum » déchets et les offres « maximum »
déchets
• Calculer des quantités de déchets produites pour différents scénarios.
• Elaborer une méthodologie, simple et peu coûteuse, reproductible chaque année, permettant
de mesurer les évolutions en matière de déchets d’emballage ménagers.
• Elaborer un « indicateur » déchets d’emballages ménagers

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