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Copenhague : le triomphe de l’irresponsabilité

Par L'informateur • Les autres nouvelles • Lundi 21/12/2009 • 0 commentaires • Version imprimable

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Les organisations environnementales ont pris acte avec consternation et colère du simulacre d’accord de Copenhague sur le réchauffement global. Elles dénoncent avec la plus grande fermeté la faiblesse d’un texte vague, sans engagement réel, qui reporte à plus tard la nécessité de prendre des mesures pourtant urgentissimes pour éviter le scénario d’une augmentation des températures qui conduirait la planète dans le mur.

Après deux ans de discussion et quinze jours d’intenses négociations, la montagne de Copenhague a accouché d’une souris. Prix Nobel de la Paix, le président Barack Obama n’aura pas fait honneur à cette récompense en bloquant toute avancée alors que le réchauffement menace la sécurité et la paix dans le monde. La faiblesse du leadership européen conjuguée à l’intransigeance de la Chine auront scellé l’issue d’une conférence désastreuse pour l’avenir de l’humanité et de la planète.

La Communauté internationale se retrouve sans pilote et sans ligne de conduite précise pour affronter le plus grand défi du siècle. Noué entre les chefs d’Etat des grands blocs continentaux dans une ambiance chaotique, l’accord politique de Copenhague n’aurain fine pas été entériné par l’ensemble des pays du Sud. Ce texte, digne d’une note de bas de page, mérite tout au plus de figurer au rayon des bons voeux à la veille de l’an neuf...

L ’accord de Copenhague se limite à réaffirmer la volonté de la Communauté internationale de contenir le réchauffement planétaire à 2 degrés par rapport aux niveaux pré-industriels. Il n’assigne aucun objectif en ce qui concerne les indispensables réductions d’émissions de gaz à effet de serre aux horizons 2020 et 2050. Par ailleurs, strictement politique, cette limite de 2 degrés ne tient pas compte de la survie de pays insulaires et du Sud, menacés si la température augmente au-delà de 1,5 degrés.

Chaque Etat est invité à envoyer ses promesses d’effort en matière de limitation des émissions pour le 1er février 2010. On peut craindre le pire si l’on s’en réfère à l’addition des déclarations d’intention faites à ce jour par les Etats industrialisés et certains pays émergents. Selon les Nations Unies elles-mêmes, cette somme conduirait la planète droit dans le mur en raison d’une hausse probable de la température moyenne de la planète de 3 °C. Excluant toute forme de mécanisme de contrôle supranational des engagements respectifs, l’accord de Copenhague renvoie les discussions à la prochaine conférence de Mexico, fin 2010, à l’issue de laquelle un accord contraignant pourrait enfin voir le jour...

Face à cet échec retentissant, les organisations environnementales rappellent aux décideurs politiques les attentes énormes formulées par la société civile à la veille de la conférence de Copenhague. Descendus en masse dans la rue, les citoyens n’ont pas été entendus dans leurs attentes de voir Copenhague aboutir à un nouveau Traité susceptible de transformer en profondeur un modèle économique dominant ravageur.

La responsabilité de la Belgique sera grande dans les prochains mois pour éviter de tuer l’espoir des citoyens. Présidant l’Europe à l’heure de Mexico en 2010, notre pays devra faire preuve d’une nouvelle ambition afin d’engager l’Union à réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre en 2020 et de conduire les Vingt-Sept sur la voie d’un traité international ambitieux, contraignant et équitable vis-à-vis des pays du Sud.