Trois décennies après le choc pétrolier de 1973, le Brésil a réussi à limiter sa dépendance envers les pays exportateurs d'or noir. Une performance rendue possible grâce au développement de sa production nationale, multipliée par sept depuis 1980. Mais le Brésil a une autre recette : "La deuxième plus grande économie des Amériques a adopté pour de bon l'énergie renouvelable", souligne le Los Angeles Times.

Le pays a misé sur l'éthanol, un carburant fabriqué à base de canne à sucre locale. "Aujourd'hui, près de 40 % de tout le carburant que les Brésiliens utilisent dans leurs véhicules est de l'éthanol, contre 3 % aux Etats-Unis. Aucune autre nation n'en utilise en si grande proportion que le Brésil. Le changement n'a été ni aisé ni bon marché. Mais, au bout de trente ans, le Brésil récolte les bénéfices de ses investissements en matière de sécurité énergétique, alors que les Etats-Unis signent des chèques pour un baril de pétrole à 50 dollars", souligne le grand quotidien californien.

Un constat que confirme Roland Hwang, spécialiste de la politique automobile à San Francisco : "Aux Etats-Unis, nous payons le prix fort à la pompe depuis 1981 et nous envoyons 100 milliards de dollars par an à l'étranger pour importer du pétrole au lieu d'économiser notre argent. Il est clair que le Brésil à quelque chose à nous apprendre."