Mots-clés : Plan de dispersion, Politique
Dans la saga des nuisances aériennes engendrée par le très contesté plan de dispersion, différents arrêts de Justice ont donné raison aux riverains de l'Est de Bruxelles, notamment sur l'utilisation illicite et abusive et excessive de la piste 02/20. Plusieurs de ces arrêts, qu'ils soient du Conseil d'Etat ou de la Cour d'Appel de Bruxelles ne sont pas respectés par les responsables politiques.
Les riverains de l'Est de Bruxelles, victimes de cette injustice flagrante et d'intimidations répétées de la part de ces mêmes politiciens, sont désespérés
Sterrebeek, novembre 2004:Vincent, excédé par plusieurs jours et nuits consécutives de survols à très basse altitude au-dessus de son domicile a envoyé un courriel virulent aux auteurs du plan de dispersion dans le but de leur transmettre la détresse dans laquelle ils se trouvaient lui et sa famille. Le malheureux s'est retrouvé au poste en garde à vue durant toute une nuit et s'est vu saisir son ordinateur.
Sterrebeek, avril 2005: Olivier qui avait osé exprimer son désespoir en téléphonant à différentes occasions au Ministre Landuyt pendant que les avions rasaient son toit s'est fait arrêter sur son lieu de travail sous les yeux effarés de tous ses collègues comme un vrai criminel. Il fut libéré après plusieurs heures d'interrogatoires
Kraainem, juin 2006: Janine, survolée par la 02 pendant plusieurs jours et nuits au rythme de 350 atterrissages illicites et abusifs par jour, avertit par téléphone la tour de contrôle de ce que ces survols sont en infraction avec l'Arrêt de la Cour d'appel du 17 mars 2005. Dans les jours qui suivent, elle reçoit la visite de la police qui de façon tout à fait incompréhensible fouille sa maison en recherchant un hypothétique émetteur qui aurait pu brouiller les communications entre les avions et la tour de contrôle.
Wezembeek-Oppem, septembre 2006 : le jour de son anniversaire, deux policiers frappent à la porte d'un citoyen de Wezembeek-Oppem. Il leur ouvre et se voit accusé d'avoir proféré des menaces de mort à l'égard du Ministre Landuyt. On croit rêver ; Michel est Président de l'association AWACSS qui défend les riverains de Wezembeek-Oppem. Ces derniers sont particulièrement touchés par les survols le week-end à partir de la très contestée piste 20, des atterrissages non justifiés sur la piste 02, des virages à gauche au départ des pistes 25 et enfin des insupportables vols de nuits. Ils sont tous concentrés depuis le début du plan de dispersion au-dessus de leurs toits. Des e-mails, pourtant signés d'un autre nom que le sien, lui sont mis sous le nez et les policiers de lui reprocher de les avoir envoyés ! Naturellement, les différents procès faits à l'Etat et perdus par celui-ci et qui ont été ou sont et tous coordonnés et supportés par l'association ne plaisent pas Š
Sterrebeek, novembre 2006 : le rythme s'accélère. Vincent, à bout d'être survolé toutes les nuits et tous les week-ends porte plainte systématiquement pour chaque survol qui détruit sa vie privée et sa santé ainsi que celles de sa famille. Vincent avait choisi d'habiter dans un coin tranquille depuis des années de Sterrebeek il y a bien longtemps et y a investi toutes ses économies. Afin de l'empêcher d'encore s'exprimer, il se voit couper sa ligne ADSL.
Woluwé-Saint-Pierre, Noël 2006 : Philippe et Chantal qui avaient envoyé des courriels critiquant le comportement antidémocratique des responsables du plan de dispersion, sont convoqués tous les deux par téléphone au commissariat de police sans autre explication. Sur place, la police les retient presque quatre heures, leurs enfants, tous mineurs, étant seuls à la maison la soirée. On leur reproche le contenu d'un courriel. Après une première saisie le soir même, quelques jours plus tard, trois policiers se présentent afin de saisir cette fois tout le matériel informatique se trouvant dans la maison. Un deuxième ordinateur est saisi et leur maison fouillée sous les yeux apeurés de leurs enfants.
Ces pratiques propres à un « Etat voyou » visent uniquement à intimider et à museler les riverains qui n'ont plus que leur parole pour se défendre contre les effets désastreux du plan provisoire de dispersion car ils doivent constater avec dégoût que les jugements prononcés à tous les niveaux du judiciaire et par les plus hautes instances administratives, ne sont pas respectés dans ce dossier pourri par la politique.
Ces pratiques, par leur caractère à la fois disproportionné et abusif portent en outre atteinte aux droits essentiels qui fondent toute démocratie qui se respecte et de ce fait, nie les fondements même de l'état de droit que devrait être la Belgique.
Le droit à l'expression, à la plainte, à la parole, au travail, à la protection des données à caractère personnel, au secret professionnel, à la santé, à la vie de famille et à l'utilisation normale de son domicile privé sont bafoués dans un système où l'équilibre institutionnel est gravement mis en cause.
Awacss Contact : Peggy Cortois et Frédéric Petit
c'est ahurissant que ces pratiques soient tolérées par les hommes et femmes politiques de partis soit-disant démocratiques