Mots-clés : Aviation
Dans 30 ans, nous voyagerons peut-être à 40 ou 50 de front à bord d’ailes volantes. Et il faudra refaire tous les aéroports.
.... une évidence plutôt désagréable. A savoir que les progrès de l’aéronautique sont, depuis trop longtemps, bien plus lents qu’ils ne le furent dans la première moitié du siècle dernier.
Qu’on en juge : les frères Wright ont commencé à voler fin 1903. Quarante-quatre ans plus tard sortait d’usine le bombardier Boeing B-47 Stratojet, puissant jet à aile en flèche volant à 900 km/h (premier vol le 17 décembre 1947). Une soixantaine d’années après, l’A380 vole à la même vitesse et à la même altitude que ledit B-47. Bien sûr, il pollue moins, consomme 2,9 litres au 100 km par passager transporté. Mais il n’y a pas rupture technologique.
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Lu dans cet article:
"Il faudrait tout reprendre, en oubliant les habitudes et les préjugés. Exemple avancé par John Green : un long-courrier effectuant sans escale un vol de 15.000 km consomme 120 tonnes de kérosène. S’il couvrait la même distance avec trois escales destinées à reprendre du carburant, sa consommation serait diminuée de moitié. Mais quel voyageur au long cours accepterait cela ?"
Pour le reste, ce concept d'aile volante est de nouveau du "wishful thinking", non pas que le concept est ininteressant, mais il obscurcit le vrai débat, qui est de réduire drastiquement les rejets dans une horizon de maximum dix ans. Toutes les solutions auxquelles pensent ces habiles manipulateurs, outre leur faisabilité douteuse, impliquent un développement de minimum vingt ans sans compter les vingt ans après pour remplacer une partie sensible des moyens obsoletes. Pouvons nous attendre quarante ans pendant lesquels les rejets vont être multipliés par 2, 3 ou 10???
Et bien entendu, pas un mot sur les moyens alternatifs crédibles comme les Zeppelins ou sur la concurrence déloyale avec les transports terrestres. Ca fume de partout et ça va péter mais on garde le pied à fond sur l'accélérateur. Advienne que pourra!
L'exemple du vol de 15000km montre un cas ou l'on pourrait agir TOUT DE SUITE, mais attention hein, là sérieux, les passagers ne sont pas près à accepter cela.... C'est comme les turbo-props, là sérieux, les pilotes ne sont pas prêts à les accepter, et leurs heures de vol sur jet alors? Ils pourront l'accepter quand? Combien de degrés de réchauffement pour que d'honnêtes passagers et d'honnêtes pilotes acceptent une petite réduction de leur confort?
Le commerce aérien a exactement le même discours que les lobbies de l'amiante pendant les années 70: on ne change rien car l'amiante est indispensable et il faudra des dizaines d'années pour trouver des substituts; en attendant il n'y a rien de répréhensible à s'enrichir avec ce produit. Résultat, il y a maintenant plusieurs dizaines de kilos par habitant dans la nature et des dizaines de milliers de cancers à attendre dans les années à venir (les derniers rapports officiels français sombrent dans le cauchemar; à en perdre le sommeil...).