Mots-clés : Agriculture, Environnement et énergie
Le recours accru aux matières premières alimentaires pour la production de biocarburants met en péril l'approvisionnement alimentaire de la population mondiale, a averti dimanche le patron de Nestlé, Peter Brabeck.
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Pas de doute que quelque chose ne va pas dans les biocarburants, soit dans la décision d'y aller, soit dans le chef de ceux qui critiquent ; il faut toutefois rappeler que il y a très peu de temps, on se plaignait des montagnes de blé, de maïs et d'autres produits de l'agriculture qui tiraient les prix vers le bas et rendaient l'agriculture européenne "non rentable".
Je me souviens d'un article pas si ancien ou on parlait de la menace de transformer l'Europe en une seule grande jachère!
Il ne faut pas être historien pour savoir que l'agriculture a de tous temps alterné des périodes de pénuries et de surproduction. Quand les prix sont bas, le fermier change de métier ou stocke; quand les prix montent, on y revient en masse et c'est l'effondrement des prix.
Ce brave patron de Nestlé a peut-être raison mais est-il prêt à payer plus cher ses produits de base aux agriculteurs européens en cas d'effondrement des prix sur les marchés mondiaux? Si oui (mais j'en doute), il a effectivement le droit d'attaquer les biocarburants, dans le cas contraire, son avis, on ne peut plus suspect, n'intéresse personne.
Si les biocarburants sont un problème de concurrence avec l'alimentaire, que dire des panneaux solaires dont la production entraine du CO2 et qui n'est "éco" qu'après dix ans de fonctionnement sous nos latitudes et dont le silicium est de plus produit en Chine avec du charbon infiniment plus polluant que le pétrole?