Trop d'avions au-dessus de Waterloo ? Leur nombre a augmenté suite au nouveau plan de dispersion des vols. Des mesures du bruit sont en cours. Depuis quelques semaines, les avions se sont multipliés dans le ciel waterlootois. En cause, le nouveau plan de dispersion des trajectoires à destination ou en provenance de l'aéroport de Bruxelles-National mis en place par le ministre Bert Anciaux. Un plan qui oblige les pilotes à survoler la cité du Lion dans certaines conditions et dans des plages horaires bien précises. C'est en effet les samedis des semaines impaires, de 6 à 23 heures ainsi que les mardis, jeudis et samedis de 3 à 6 heures du matin que Waterloo se trouve sur les trajectoires aériennes. Les avions sont également susceptibles de la survoler lorsque le vent est fort et orienté nord - nord-est. Cette dernière mesure, qui était déjà d'application avant le nouveau plan, entraînait de 40 à 45 jours de survol par an. Avec les nouvelles plages horaires, c'est l'équivalent d'une trentaine de jours qui vont s'ajouter à ce nombre. En Brabant wallon, ce sont en fait toutes les communes qui se trouvent dans l'axe du R0 qui sont concernées. La route aérienne qui conduit à la piste 02 à Zaventem suit en effet le ring de Bruxelles dans un couloir d'environ 500 mètres de largeur. Avec Waterloo, ce sont donc Nivelles, Genappe, Braine-l'Alleud et Lasne qui en subissent les conséquences. Ces conséquences, quelles sont-elles ? Difficile à dire... Car si pour certains, il est agréable de regarder ces grands oiseaux passer en s'imaginant leur destination, pour d'autres, ils gâchent le paysage, sont bruyants et représentent un réel danger. Le bourgmestre de Waterloo Serge Van Overtveldt a même été prévenu qu'un de ces engins avait failli emporter le clocher de l'église ! Il faut pourtant raison garder : les avions sont pour la plupart encore à une altitude appréciable quand ils passent au-dessus de la tête des Brabançons wallons... Il n'empêche, Serge Van Overtveldt a déjà récolté plusieurs plaintes d'habitants de sa commune, raison pour laquelle il a décidé de prendre le taureau par les cornes : Profitant de l'expérience de Serge Kubla, ministre wallon en charge des Aéroports, nous avons entrepris un certain nombre de démarches. Notamment une campagne de mesure du bruit provoqué par les avions qui survolent Waterloo. Les résultats devraient nous permettre d'avoir des données précises sur lesquelles nous nous baserons pour la suite de notre action. Celle-ci passera entre autres par une intervention auprès de Louis Michel (NDLR : la question est en effet de compétence fédérale) pour qu'à tout le moins une cartographie objective du bruit soit réalisée et que des mesures correctes soient proposées pour encadrer le développement aéroportuaire. Un sonomètre a donc été installé mercredi dans un jardin privé du 141 de la rue du Roussart. L'endroit est en effet situé juste en dessous de cette fameuse route aérienne. L'engin est doté d'un micro qui enregistre le bruit toutes les secondes ainsi que les différentes variables du contexte environnemental. Le bruit évolue en effet selon les vents ou la température. Premiers résultats dans une quinzaine de jours.