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Véhicule électrique : changer de mobilité, pas de voiture !

Communiqué d'Inter-Environnement Wallonie

Par L'informateur • Les autres nouvelles • Vendredi 21/01/2011 • 0 commentaires • Version imprimable

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Alors que la voiture électrique est présentée quasi unanimement comme la solution ultime pour la mobilité de demain, Inter-Environnement Wallonie présente un dossier fouillé pour comprendre les enjeux soulevés par ce type de véhicule et met en garde contre tout excès d'optimisme : la voiture électrique n'apporte qu'une réponse très partielle aux défis environnementaux. Au-delà des avancées technologiques, il importe d'avoir une réflexion globale sur notre système de mobilité automobile actuel et de mettre en place au plus vite les alternatives.

Mille fois répétée, l’assertion véhicule électrique = véhicule « propre » a, dans l’imaginaire populaire, acquis le statut de vérité intangible sur laquelle se reposent les constructeurs pour continuer à proposer aux citoyens des véhicules surdimensionnés par rapport aux besoins réels, tout en s’affranchissant des critiques quant à leur impact environnemental. Pierre Courbe, expert en mobilité, s’attèle, dans ce dossier, à relativiser cette « vérité » un peu trop simple.

Electrique ou non, une voiture reste une voiture. Cela signifie que les nombreuses nuisances de notre mobilité actuelle, telles que la congestion, les accidents, l'occupation excessive de l'espace public, etc. conservent toute leur acuité si les voitures thermiques sont remplacées par des voitures électriques. « L'absence – lors de l’utilisation du véhicule – d'émission de polluants locaux et la diminution espérée des émissions de CO2 ne sont pas suffisantes pour faire de la voiture électrique une véritable solution environnementale. En particulier, les pollutions liées à la production et au retraitement des véhicules doivent être étudiées » explique Pierre Courbe.

En effet, si une voiture électrique ne consomme pas de pétrole, elle consomme de l'électricité qu’il faudra bien produire. Qui peut, à l’heure actuelle, assurer que cette demande supplémentaire ne sera pas satisfaite, en partie au moins, par les filières classiques : nucléaire, gaz et charbon ? « Dans le cas du charbon, de loin la première énergie primaire utilisée pour la production d'électricité à l'échelle mondiale, nous avons calculé que le bilan carbone de la voiture électrique peut être moins bon que celui de la voiture thermique ! » précise encore l’auteur.

Le dossier se penche également sur l'épineux problème de l’approvisionnement en lithium, incontournable pour la production de batteries suffisamment performantes. L'exploitation des réserves de lithium (situées majoritairement en Amérique Latine et au Tibet) est devenue un enjeu géostratégique majeur et pourrait susciter des tensions internationales croissantes dans les années à venir. L'exploitation du lithium est aussi en passe de devenir une cause de destruction environnementale qui n'a rien d'anecdotique, à l’instar de ce que l’on observe lors de l’exploitation des sables bitumineux du Canada.

Ce  nouveau dossier de la Fédération aborde donc un large éventail de questions, allant des coûts indirects de notre système de mobilité actuel à ses incidences sociales, du cycle de vie des véhicules au recyclage des batteries, de l'efficacité énergétique et au concept de « vehicle to grid » (V2G).


Outil d'information et de référence, il lance également des pistes pour l'action politique, mettant en garde contre tout soutien coûteux et aux conséquences encore mal étudiées à la voiture électrique, et plaidant notamment pour le développement des alternatives légères à la voiture individuelle (vélo à assistance électrique et autres) et le soutien aux transports en commun, dans le cadre d’une urgente réflexion globale sur notre système de mobilité.

Vous trouverez le dossier en version pdf sur le site de la Fédération Inter-environnement Wallonie : http://www.iewonline.be/spip.php?article3924