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Sortons du nucléaire aujourd’hui, pas dans un an!

Par L'informateur • Archives des activités • Vendredi 18/03/2011 • 0 commentaires • Version imprimable

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Communiqué d'Inter-Environnement Wallonie

Le ministre de l’Energie et du Climat, Paul Magnette, a annoncé la décision du gouvernement de reporter d’un an le débat sur la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires belges. La Fédération Inter-Environnement Wallonie regrette ce choix qui ne fait qu’entretenir une situation d’incertitude préjudiciable au développement des alternatives. Pour la fédération environnementale, ce débat doit être mené sans délai car sa dimension sécuritaire relancée par la catastrophe en cours à Fukushima ne change rien aux enjeux essentiels du dossier.

Les dangers potentiels de l’énergie nucléaire mis en exergue par l’accident majeur auquel le Japon est aujourd’hui confronté ont amené les pays possédant des centrales en activité à s’interroger sur la sécurité de celles-ci voire sur la pertinence de poursuivre l’exploitation de l’atome. Des « stress-tests » vont ainsi être menés aux quatre coins de l’Europe pour vérifier la résistance des installations. C’est très bien mais cela ne change pas grand-chose aux enjeux inhérents au débat que la Belgique doit mener.

En prenant la décision de reporter ce débat dans l’attente des résultats des stress-tests sur les centrales belges, le gouvernement semble lier de facto la décision qui sera prise à une dimension exclusivement sécuritaire. Or, les enjeux vont bien au-delà.

On perçoit difficilement ce qui peut motiver l’option du report. Admettons que ces stress-tests pointent des lacunes graves dans la sécurité de nos centrales et imposent leur fermeture. Par quel miracle disposerions-nous dans un an des capacités de substitution dont l’absence a été avancée pour justifier il y a quelques mois la remise en cause de la loi de sortie du nucléaire ? De deux choses l’une : ou ces capacités de production existent et on nous a menti ; ou elles n’existent pas et il faudra continuer à vivre avec des centrales dangereuses… en ayant perdu un an pour développer des alternatives en suffisance. A contrario, des résultats positifs seront utilisés pour justifier une prolongation « sans risque » en occultant les autres dimensions du dossier.

On l’a déjà dit souvent mais il faut encore le répéter : 
-
- les unités de production compensant l’arrêt des réacteurs prévu pour 2015 (lesquels représentent à peine 10% de notre consommation électrique) existent ou sont en cours de réalisation ; 
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- pour assurer le respect du calendrier de la loi de 2003, les investisseurs ont besoin d’un signal politique sans ambiguïté car le maintien du nucléaire fausse la donne (les unités de production depuis longtemps amorties donnant à celui-ci un avantage concurrentiel prédominant) ; 
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- le nucléaire ne porte aucune des vertus dont on le crédite : il n’assure pas notre indépendance énergétique ; il s’appuie sur des matières premières limitées ; il n’est pas neutre en CO2 ; 
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- l’insécurité qu’il génère ne relève pas exclusivement de son activité de production mais aussi et surtout de ses déchets qui font peser une lourde menace sur les générations futures.

Pour la Fédération Inter-Environnement Wallonie, le débat sur l’avenir du nucléaire en Belgique ne peut plus être reporté sous des prétextes fallacieux. Depuis 2003, certains de ceux ayant voté la loi de sortie du nucléaire ont entretenu le flou sur sa mise en œuvre effective et oublié plus ou moins sciemment de la préparer. Malgré cela, la première étape du programme pourra être mise en œuvre. Il est grand temps d’assumer les choix posés, de maintenir le calendrier et de se donner les moyens de le respecter !

Signez la pétition de Greenpeace pour le respect de la loi de sortie progressive du nucléaire en cliquant ici.