S'identifier - S'inscrire - Contact

Avertissement

L'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook.
Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.

Nuisances aériennes
Porter plainte

Quelques liens importants

BAC: trafic en temps réel (fiabilité des trajectoires 2 km)
Bac: trafic (fiabilité inconnue, trajectoire courte)
BAC: pistes en service
BAC: travaux en cours
BAC: déposer plainte 


la Conférence entame sa vitesse de croisière

Par • Les autres nouvelles • Jeudi 06/12/2007 • 0 commentaires • Version imprimable

 

Source :

Mercredi 5 décembre

La journée de ce mercredi a débuté sous la pluie à Bali. Pas une de ces « draches » tropicales dont ont est en droit de s'attendre sous l'équateur durant la saison des pluies, mais ce fut la première averse digne de ce nom depuis mon arrivée il y a quatre jours. Les nombreux parapluies disposés pour les participants aux quatre coins du site de conférence sont donc restés dans les bacs en ce début de semaine. Une conséquence des changements climatiques ? On n'oserait bien entendu pas le prétendre, mais le chauffeur de taxi n'était pas la première personne ce matin à m'affirmer que les averses se font particulièrement rares pour la saison. Comme pour légitimer la présence des 10 000 personnes a Bali durant cette quinzaine. « Vous êtes là pour arranger ça » me lance, non sans ironie, le conducteur de minibus. Malheureusement, tout le monde ne partage pas cette volonté parmi les 192 pays impliqués dans les négociations…

Côté négociations, on entre en vitesse de croisière. On a en réalité l'impression qu'un certain calme règne avant l'agitation de la semaine prochaine. Plusieurs thèmes importants figuraient toutefois à l'ordre du jourde ce mercredi, parmi lesquels la question du fond d'adaptation ou le suivi des JI/CDM (mécanismes permettant aux pays industrialisés d'atteindre leurs objectifs de réduction en investissant à l'étranger). Et bien entendu le régime post-2012 (« après- »). Sur ce dernier point, l'un des éléments positifs est certainement la décision de ne pas rouvrir à Bali la discussion – au grand dam de certains – sur la gamme d'objectifs de réduction qui devront être fixés à l'horizon 2020 pour les pays industrialisés. En août dernier, celle-ci avait été fixée pour les pays industrialisés à moins 25-40% par le groupe de travail « ad-hoc » composé des signataires du Protocole de . La discussion sur ces objectifs ne sera donc pas rouverte avant fin 2008.

Mais elle sera incontestablement animée, les positions étant très divergentes à ce propos. Très schématiquement, on peut distinguer trois groupes principaux : les pays en développement associés aux petits états insulaires, d'un côté, qui s(er)ont les premières victimes du global et réclament des réductions drastiques de la part des pays industrialisés. Les pays industrialisés réticents voire totalement opposés à tout objectif contraignant, d'autre part, tels que le Japon, l'Australie, le Canada et les Etats-Unis. L'Europe, enfin, qui devra tenter de concilier les intérêts des uns et des autres avec en point de mire l'objectif de maintenir le niveau moyen du global autant que possible sous la barre des 2°C. Ce qui impliquera de se situer dans la partie supérieure de la gamme.

La principale incertitude concerne bien entendu les USA, seule grande nation industrialisée à ne pas avoir ratifié le Protocole de mais dont beaucoup espèrent que l'attitude pourrait changer après les élections de l'an prochain. Mais les émissions américaines ayant augmenté de 16% depuis 1990, des efforts supplémentaires seront incontestablement nécessaires au risque d'hypothéquer la gamme d'objectif de moins 25-40% pour l'ensemble des pays industrialisés. Un constat qui risque d'attiser d'autant plus les réticences des Etats-Unis à s'engager dans tout processus destiné à fixer des objectifs de réduction.

Un petit mot, enfin, sur le fossile du jour. And the winner is… Saoudi Arabia ! Lors de son intervention ce matin, le délégué a en effet fait preuve d'un double discours particulièrement malhonête : il a premièrement déploré l'iniquité du Protocole de qui se focalise essentiellement sur le . Le dioxyde de carbone ne représente, il est vrai, « que » 60% des émissions de gaz à effet de serre d'origine anthropique. Dans la foulée, l'intervenant saoudien a estimé qu'il ne fallait pas lier des considérations économiques à la « noble cause des changements climatiques » (sic) dans le cadre de la révision du protocole de . Un comble puisque l'Arabie Saoudite se sert justement de l'argument économique pour s'attaquer depuis des années au protocole de