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Avertissement

L'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook.
Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.

Nuisances aériennes
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Premiers signes de mauvaise foi.

Par • Les autres nouvelles • Mercredi 05/12/2007 • 0 commentaires • Version imprimable

 

Mardi 4 décembre 2007

Cette troisième « nuit » à Bali fut à nouveau difficile, mon organisme s'acclimatant difficilement au décalage horaire. Cela m'aura toutefois permis de mettre ce temps à profit pour faire plusieurs choses :
-
- regarder la rediffusion nocturne du journal de la RTBF sur TV5, et suivre ainsi de plus prêt le cirque qui n'amuse personne dans notre fou pays. La fréquence avec laquelle on m'interpelle sur le sort de la Belgique lorsque j'annonce ma nationalité en dit long sur l'image que nous véhiculons désormais à l'étranger…
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- lire une petite partie de la quantité impressionnante de documents intéressants collectés durant la journée. Mes bagages auront certainement quelques kilos supplémentaires au retour ;
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- enfin pouvoir prendre le temps de me balader sur la plage qui borde l'hôtel, admirant un magnifique lever de soleil sur l'océan indien.

Constatant le nombre de délégués prenant quelques minutes de repos – souvent à leur insu – durant les plénières, je ne suis visiblement pas le seul à accuser le contrecoup du voyage et des journées-marathon.

La réunion de coordination de la délégation belge, programmée tous les matins à 7h, se sera limitée aujourd'hui à une présentation très brève des représentants institutionnels et des dossiers dont ils auront la charge. C'est donc demain seulement que l'on entamera les échanges d'informations et discussions de fond.

Des discussions de fond que j'espérais pouvoir enfin suivre après une la journée de rodage lundi, en m'installant au fond de la salle plénière à 10 heures pour assister à une séance de l' « organe subsidiaire chargé de la mise en œuvre de la convention » (dites plutôt « SBI » pour « subsidiary body for implementation », l'un des innombrables acronymes qui caractérisent le jargon onusien). Difficile de cacher me déception à la sortie de la séance, constatant que celle-ci n'aura rien permis d'autre que… d'en approuver l'ordre du jour ! Durant trois heures donc, les négociateurs – essentiellement les USA, le Japon, le Canada opposés au G77+Chine (groupe des pays non-industrialisés) –, se seront entretenu pour décider si le transfert des technologies doit faire en l'objet d'un point distinct à l'ordre du jour ou non. Je sortis de la salle en me convainquant de n'avoir pas tout à fait perdu mon temps, ayant été confronté aux difficultés des négociations multilatérales lorsqu'on est face à des pays peu enclins à aboutir à un accord. On comprend mieux dans ces circonstances les dix années qui ont été nécessaires entre l'adoption de la convention sur les changements climatiques et l'entrée en vigueur du Protocole de , qui opérationnalise celle-ci.

Entre discussions de couloirs avec représentants d'ONG ou de délégations nationales, participation à un side-event sur la déforestation organisée par Greenpeace internationale dont le succès de foule témoigne de l'intérêt pour cette problématique, et une interminable attente au « help desk » pour tenter de résoudre un problème de virus ayant infecté mon ordinateur (c'est visiblement un problème récurrent depuis le début de la semaine !), il aura resté peu de temps cet après-midi pour assister à de nouvelles discussions.

Il semble toutefois que la déforestation, à nouveau, ait été débattue l'après-midi en plénière. Problème éminemment complexe et hautement symbolique à Bali puisqu'elle fait de l'Indonésie le troisième émetteur de gaz à effet de serre au monde, cette problématique soulève de nombreuses questions : quels mécanismes mettre en œuvre afin de freiner le déboisement sans que cela ne se traduise par un soutien indirect à l'industrie du bois ? Comment prendre en compte les intérêts des populations locales, qui sont celles connaissant le mieux les forêts dont la survie en dépend directement, est qui doivent bénéficier en priorités des incitants mis en place ? Comment concilier enjeux climatiques et conservation de la biodiversité ? Les pays du Sud craignent par ailleurs que la demande des pays industrialisés d'une prise en charge par leurs soins le monitoring des surface sylvicoles, sous prétexte qu'ils disposent d'outils plus performants, ne se traduise par une mainmise des pays du nord sur les connaissances…

La journée se terminera par la traditionnelle cérémonie de remise du « fossile du jour », durant laquelle le Japon en aura pris pour son grade : les nippons figurent aujourd'hui sur les trois marches du podium ! Sur la première en raison d'une description hier de leur vision de l'après-, dans laquelle ils ont « omis » de mentionner des objectifs contraignants de réduction qui en constituent pourtant le fondement. Un comble pour le pays hôte de la Conférence qui aura conduit à la rédaction du fameux Protocole, à quelques jours du dixième anniversaire de celui-ci, ce qui a motivé les ONG à le placer symboliquement pour la seconde marche également. La troisième place sera partagée avec les USA et le Canada, pour avoir essayé – en vain – de repousser toute discussion portant sur la mise en œuvre du transfert des technologies vers les pays de sud…