Enfin les bonnes questions à DHL?
L'équipe de Trop de Bruit.
Un article sur Le Soir en ligne
Avant de poursuivre les discussions sur le dossier DHL, le fédéral demande à l'entreprise plus de clarté sur ses engagements en matière d'emploi et d'investissements.
Le vice-premier ministre Johan Vande Lanotte demandera des précisions à ce sujet aux représentants de DHL mardi. C'est ce qui a été décidé lundi lors de la réunion entre les gouvernements fédéral, flamand et bruxellois sur le dossier DHL lundi après-midi, réunion que tous les participants ont qualifié de constructive. Le ministre-président bruxellois, Charles Picqué, a noté que si on ne pouvait pas parler de percée sur le fond, il y avait une avancée sur la méthode.
Le gouvernement fédéral va élaborer un nouveau projet de compromis en fonction des remarques des deux Régions. Le gouvernement veut aussi plus de clarté sur les engagements de DHL en matière d'emploi et d'investissements, a déclaré la vice-première ministre PS Laurette Onkelinx après la réunion. Nous voulons que DHL soit clair sur ses engagements, a-t-elle souligné. Les déclarations de représentants de l'entreprise au cours du week-end étaient particulièrement peu rassurantes pour ceux qui plaident en faveur de l'emploi, a-t-elle ajouté. Mme Onkelinx a encore souligné qu'il était important de prendre une décision rapidement dans un sens ou un autre.
Le vice-premier ministre MR Didier Reynders a répété qu'il attendait toujours une décision du gouvernement bruxellois. Il a aussi noté qu'il était important de disposer de précisions de DHL sur ses engagements. Le ministre-président du gouvernement bruxellois, Charles Picqué, a aussi souligné l'importance des réponses de DHL. Il a précisé que le vice-premier ministre Johan Vande Lanotte avait été chargé de demander à DHL quels étaient ses engagements en matière d'investissements et d'emploi.
Johan Vande Lanotte lui-même, tout comme le vice-premier ministre VLD Patrick Dewael, sont restés très discrets après la réunion. Il est important que le premier ministre ait réussi à remettre chacun autour de la table, a quant à lui déclaré le ministre bruxellois Guy Vanhengel.
La prochaine réunion des gouvernements fédéral, bruxellois et flamand aura lieu mardi à 15 heures.
Pas encore d'accord
Le Comité ministériel s'était réuni lundi en début d'après-midi pour tenter de dégager un nouveau compromis à soumettre aux Régions flamande et bruxelloise. Les vice-premiers ministres Laurette Onkelinx, Johan Vande Lanotte, Didier Reynders et Patrick Dewael ainsi que le ministre de la Mobilité Renaat Landuyt avaient rejoint le premier ministre Guy Verhofstadt lundi en début d'après-midi au 16 rue de la Loi pour une réunion préparatoire à la rencontre avec les représentants des Régions flamande et bruxelloise.
Le gouvernement bruxellois s'était lui aussi réuni en conseil à 14h45 pour préparer la réunion à laquelle le gouvernement fédéral à convié ses représentants ainsi que ceux du gouvernement flamand.
A l'issue de leur réunion, les ministres bruxellois se sont contentés de dire qu'ils avaient préparé une série de questions que leurs représentants, MM. Picqué, Cerexhe, Vanhengel et Huytebroeck ont été chargés de présenter au gouvernement fédéral. Selon Benoît Cerexhe et Evelyne Huytebroeck, il s'agit notamment de questions relatives au nombre de vols de nuit, et aux routes aériennes. Selon Guy Vanhengel, le gouvernement régional a commenté la note du fédéral. Charles Picqué a précisé qu'il s'agissait d'un nombre de questions supplémentaires.
Parmi celles-ci, certaines sont relatives au nombre de vols cargo et de vols charter. Il faut faire preuve de beaucoup de prudence pour accepter un chiffre tant que l'on n'a pas de réponse à toutes les questions que l'on se pose, a-t-il dit, interrogé sur la question, épineuse pour son gouvernement, du plafond de vols de nuit que Bruxelles serait prête à accepter.
Dans ce contexte, le ministre bruxellois du VLD Guy Vanhengel a affirmé qu'il n'avait pas l'impression d'avoir convaincu Benoît Cerexhe (cdH) sur la limite du nombre de vols de nuit. La question du nombre de vols de nuit à accepter dans un accord sur le dossier DHL divise depuis quelques jours le gouvernement régional. Ecolo, et dans une mesure plus médiatisée, le cdH, ne souhaitent que l'on s'en tienne à la déclaration du gouvernement régional qui a fixé comme ligne de conduite de refuser de voir ce nombre augmenter.
Manifestation bruyante
Quelque 70 à 80 personnes représentant plusieurs comités d'habitants militant pour une diminution des nuisances sonores ont manifesté symboliquement lundi soir devant le cabinet du ministre-président bruxellois Charles Picqué et ensuite devant le 16 rue de la Loi alors que venait de s'achever la réunion entre les trois gouvernements. A l'aide d'un camion et d'un équipement sonore puissant, ils ont reproduit le bruit des avions à 90 décibels au décollage et à l'atterrissage. A leur arrivée, ils ont tout juste eu le temps d'ovationner les ministres bruxellois qui quittaient les lieux après les dernières interviews accordés aux chaines de radio et de télévision présentes.
Les manifestants représentaient Bruxelles Air Libre Brussel, l'Union Belge Contre les Nuisances des Avions (UBCNA) AWACSS (Wezembeek-Oppem) ainsi que certains comités de la périphérie est. Ils ont exigé que le gouvernement renonce à une augmentation de quelque 9.000 du nombre de vols de nuit et que le survol des zones les plus densément peuplées soit évité au maximum, à Bruxelles comme en périphérie. Pour les zones amenées à être survolées, il demandent une indemnisation des victimes soit pour les expropriations, soit pour l'isolation des maisons.
(D'après Belga)
AvertissementL'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook. Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.
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