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[Presseconsoloisirs] 6 infos de Bernard Hennebert

Par L'informateur • Les autres nouvelles • Samedi 09/06/2012 • 0 commentaires • Version imprimable

SOMMAIRE
UNE LETTRE «SPECIAL RTBF»

1: Mardi prochain, à Liège
2: La RTBF de Philippot méprise le dialogue avec le public
3: Une «carte blanche» que certains ne veulent pas comprendre
4: Tous les mercredis: sans pub, tant en radio qu’à la télé
5: Les sept propositions de «RTBF89»
6: En 2001: de nombreuses propositions du «public» seront incluses dans le nouveau contrat de gestion!

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1: Mardi prochain, à Liège

À Liège, le mardi 12 juin à 19h00, participez à la conférence-débat «La RTBF joue-t-elle encore son rôle de service public?» animée par Bernard Hennebert à l'Espace Marx Liège, au 104, rue Saint Léonard.

L’entrée est libre.

Bernard Hennebert est l’auteur de «RTBF, le désamour» (2012 – Couleur Livres)


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2: La RTBF de Philippot méprise le dialogue avec le public

Le 26 mai dernier, j’ai été auditionné au Parlement, à propos du prochain contrat de gestion de la RTBF.
J’ai émis dix propositions concrètes. La dernière que voici n’a guère plu. Il fallait pourtant que je l’énonce, car elle décrit une évolution négative qui est récente, et me semble profondément antidémocratique.
Aux parlementaires, j’ai donc déclaré ceci: «(...) Nous devons constater que la RTBF et les décideurs politiques associent de moins en moins les destinataires de la RTBF, c'est-à-dire le public, à l'élaboration de l'avenir de leur service public, via une réflexion collective sur le futur contrat de gestion.
Nous avons eu, cette fois-ci, cinq mois en moins pour mobiliser le public. En effet, en 2005, c'était au mois d'octobre que la ministre Laanan avait rendu public son projet. Pour l'actuelle négociation, il a fallu attendre le mois de mars. Il est vrai que ces cinq mois en plus avaient rendu possible une opposition efficace au funeste projet de supprimer la "règle des 5 minutes" qui interdit la publicité durant les cinq minutes qui précèdent et suivent les programmes destinés aux enfants.
De plus, ni les services du Parlement, ni la RTBF n'ont annoncé au public dans quels délais il pouvait introduire une demande pour être auditionné auprès de vous. Est-il vraiment judicieux de tenter ainsi de se passer de l'avis des usagers? Qui donc apportera certaines idées novatrices pour vivifier notre service public?
C'est sur le Net que de plus en plus de citoyens, et principalement des jeunes, retrouvent goût à réfléchir à notre audiovisuel. Et pourtant vous n'avez pas accepté d'auditionner le groupe de facebook leader de cette réflexion, le collectif RTBF89.

La plate-forme associative VAP! que vous connaissez bien a essuyé le même refus.
Bien entendu, vous leur avez proposé de vous envoyer une contribution écrite. Est-ce suffisant? (...)

Mais le pire revient à la direction de la RTBF. Du temps des administrateurs généraux qui précédèrent Jean-Paul Philippot, l'on tentait d'y construire avec le public l'avenir du service public. Je vous rappelle que Christian Druitte a programmé, en pleine négociation du contrat de gestion, le 2 mai 2001, un vrai direct de plus de deux heures au prime-time sur «La Deux» animé par Jean-Jacques Jespers, ce qui a permis à une petite vingtaine d'interlocuteurs d'aborder l'avenir ertébéen: 9 membres de la RTBF, 4 personnalités politiques, 3 «spécialistes» et 3 représentants de la société civile.
Ce qui était possible ne l’est plus désormais. Actuellement, c'est le silence sur les antennes de la RTBF.
Quel manque d'estime et de confiance pour le public. Quel mépris.
On comprendrait tout-à-fait que RTL TVI agisse ainsi, puisque cette chaîne est celle du commerce et de ses actionnaires. Mais la RTBF!

Aussi, il est urgent que le prochain contrat de gestion impose des règles qui poussent la RTBF à informer et associer ses usagers, notamment via internet et les réseaux sociaux, à la préparation du prochain contrat de gestion».

Confirmation, s’il le fallait encore: quelques jours plus tard, le 25 mai, «Intermédias» (l’émission dite de médiation) proposait en télévision, sur «La Deux» (dans un créneau de faible écoute) quarante minutes consacrées à la présentation de la négociation du prochain contrat de gestion de la RTBF. L’invité «fil rouge» était Jean-Paul Philippot, l’administrateur général.
Dès le début de l’émission, Thierry Bellefroid annonça qu’exceptionnellement il ne s’inspirerait ni des courriers, ni des courriels des téléspectateurs:

On n’est jamais si bien servi que par soi-même: le seul invité en plateau qui pourra interroger Mr Philippot sera le représentant des journalistes maison.
Aucune des vraies questions (et sous-questions) que posent publiquement et régulièrement des représentants du public ne seront abordées. Ainsi, tout dialogue en public, face aux téléspectateurs, est refusé au «Conseil de la Jeunesse», à «RTBF89», à «VAP!», à «Consoloisirs», etc.

Et voici les neuf autres propositions que j’ai présentées aux parlementaires:


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3: Une «carte blanche» que certains ne veulent pas comprendre

«La Libre» a publié, le 10 mai dernier, une «carte blanche» fort intéressante qui prône une meilleure prise en compte des questions d’éducation dans les médias de service public et, à travers eux, dans la société:
Les signataires de cette «carte blanche» ont reçu plusieurs réactions de la direction de la RTBF et du monde politique. Pour eux, une lecture attentive de ces réponses ne laisse aucun doute: « Il s’agit, hélas, de refus de prendre en considération le cœur de nos revendications: la création de magazines «grand public», en télévision et en radio, programmés mensuellement à des heures de grande écoute. Avec plus ou moins de diplomatie, avec plus ou moins d’indépendance par rapport à la doxa de la RTBF, l’orientation est claire et répétée: dilution des questions éducatives dans les nouveaux médias et dans des partenariats avec les secteurs de l’enseignement. Cela ne semble pas répondre à notre souci».
La résistance se poursuit.


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4: Tous les mercredis: sans pub, tant en radio qu’à la télé

Une vingtaine d’associations soutiennent une proposition novatrice initiée par le «Conseil de la Jeunesse» et «RTBF89».

Pareil regroupement est rare, à l’occasion de la négociation d’un contrat de gestion de la RTBF.
Il est donc incompréhensible que la presse ne l’ait pas jusqu’à présent davantage détaillé à ses lecteurs. Heureusement qu’il existe les réseaux sociaux. Mais où se cache donc le droit à une simple information diversifiée pour le public lorsqu’on ouvre le dossier RTBF?

Bien entendu, les nombreux signataires prônent à terme la suppression totale de la publicité à la RTBF.
Mais, eux, ils osent proposer la négociation et mettre de l’eau dans leur vin (à l’inverse de la majorité actuelle et de la RTBF qui campent sur leur obsession: maintenir coûte que coûte la présence actuelle de la pub qui s’est pourtant accrue de façon exponentielle, ces dix dernières années).

La proposition? Il faut choisir un biais par où commencer le désengorgement. Ce large secteur associatif a donc décidé de revendiquer que, dès janvier 2013, tous les mercredis soient des journées entières, sur tous les médias de la RTBF, sans publicité, ni sponsoring.
Dans leur proposition, ils prévoient des financements pour atténuer le manque à gagner financier qui serait ainsi occasionné.

Voici le pourquoi et le comment de ce choix: http://www.conseildelajeunesse.be/Les-mercredis-sans-pub


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5: Les sept propositions de «RTBF89»

Nos parlementaires ont donc refusé d'auditionner le seul nouveau groupe d'usagers de la RTBF qui agit sur internet et les réseaux sociaux: «RTBF89»

Ils leur ont proposé d’envoyer une contribution écrite mais cela n’a pas le même éclat que d'être auditionné pendant une heure au Parlement! Alors que précisément ces parlementaires marquaient leur mécontentement à d'autres personnes qu'ils ont auditionné, du fait qu’ils estimaient que celles-ci n'abordaient pas assez le «volet» internet de la RTBF dans leurs interventions!

Le 4 juin 2012, RTBF89 a publié ses recommandations écrites qu’elle a transmises au Parlement.

Le groupe s’y définit ainsi: «Le collectif « RTBF89 », qui regroupe des téléspectateurs et auditeurs de la RTBF attentifs et soucieux de la spécificité du service public, s’est constitué il y a environ un an et demi, à la faveur de l’émergence des réseaux sociaux. Il regroupe à ce jour plus de 300 membres sur sa page Facebook. Des discussions presque quotidiennes sur les programmes de la RTBF, la manière de les traiter, tant sur la forme que sur le fond, les missions du service public et son évolution au fil du temps, nous ont amenés à faire des constats qui, bien souvent, rejoignent ceux que l’on peut lire, tantôt de la part d’observateurs extérieurs des médias, tantôt d’anciens de la profession dont la parole s’est libérée, et qui nous confortent dans notre analyse (...)».

Il en résulte sept constats-propositions. Les voici:


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6: En 2001: de nombreuses propositions du «public» seront incluses dans le nouveau contrat de gestion!

Ne soyons pas fataliste!
Naguère, le «public» a déjà influencé concrètement la négociation du contrat de gestion de la RTBF 2002-2006.
À l’époque, de nombreuses revendications (dont certaines onéreuses) de l'«Association des téléspectateurs actifs» (A.T.A.) devinrent des obligations:

- Le Service de médiation doit répondre au courrier des usagers de manière circonstanciée et endéans les 30 jours ouvrables.

- Une émission de médiation doit être diffusée en TV et en radio.

- La RTBF devra préciser au téléspectateurs, pour les émissions d'information, s'il s'agit d'une rediffusion ou d'une diffusion différée.

- Création d'un agenda qui annonce les activités d'éducation permanente. De plus, la RTBF doit produire tant en radio qu'en TV au moins une fois par mois une émission d'éducation permanente.

- Le service public doit consacrer, en radio et en TV, une soirée par an à l'éducation aux médias.

- Dès 2003, suppression de la diffusion d'écrans publicitaires et de parrainage, durant les cinq minutes qui précèdent et qui suivent les émissions spécifiquement destinées aux enfants.

- Obligation de diffuser un JT quotidien pour les enfants avec des rediffusions dont au moins une avec traduction en langue des signes.

- Obligation pour la RTBF de diffuser tous les jours son 19H30 avec une traduction en langue des signes.

- Davantage de détails dans l’article consacré à ces avancées qui a été publié dans le périodique de l’A.T.A., «Comment Télez-Vous?».
Il s’agit du numéro 64, paru le 6 novembre 2001 (voir page 19), que vous pouvez télécharger ici: http://www.consoloisirs.be/ata/pdf/ata64.pdf