Lettre “Consoloisirs” N°12 (2011) du 21 décembre 2011
Bonjour,
Pour rappel, “Consoloisirs” prend la défense des intérêts des usagers dans le domaine de la consommation des loisirs, dans les activités du “temps libre” (médias, culture, divertissements, etc.).
Vous pouvez bien entendu partager ces infos avec de tierces personnes. Vous pouvez également m'envoyer de nouvelles adresses que je pourrai intégrer à ma mailing liste.
À bientôt,
Bernard Hennebert
Pour toute correspondance avec l'auteur de cette newsletter,
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SOMMAIRE
1: Cadeau!On passe de 45 à 50 musées gratuits
2: Invitation! Parution de mon cinquième livre “RTBF: le désamour”
3: Recommandé déjà plus de 350 fois
4: Offrez ce que vous voulez
5: Nos prochaines visites: Louvain-la-Neuve en février, La Louvière en mars
6: Une des perles de l’année
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1: Cadeau! On passe de 45 à 50 musées gratuits
La déclaration de la politique gouvernementale pour 2009-2014 de la Fédération Wallonie-Bruxelles a fait de l’accessibilité à la culture une priorité.
Le 29 septembre 2011, le gouvernement a décidé que la gratuité d’accès du premier dimanche du mois deviendra une condition de reconnaissance supplémentaire pour les musées et institutions muséales reconnus ou subventionnés.
Ce qui veut dire qu’une trentaine de musées vont progressivement rejoindre les quarante-cinq actuels, au fur et à mesure qu’ils signeront leurs nouvelles conventions. Cela peut s’échelonner sur quelques mois ou années.
Heureusement, certaines institutions n’attendent pas l’ultime moment pour entrer dans la danse, et favorisent dès maintenant le rayonnement et le développement de cette mesure de gratuité. Belle intiative!
Ainsi, dès février, nous passons de 45 à 50 musées concernés grâce à plusieurs musées de Namur et de Treignes.
Pour Namur, il s’agit du Musée Félicien Rops et des Musées des Arts Anciens du Namurois, deux institutions gérées par la Province de Namur qui rejoignent ainsi deux autres musées de la ville qui, eux, ont déjà entamé cette gratuité en mai 2009: le Musée Archéologique et le Musée de Groesbeeck de Croix.
Et à Treignes, il y a plusieurs musées dont le bien connu Musée du Malgré-Tout:
On ne fait pas les choses à moitié au Musée Félicien Rops: la gratuité du premier dimanche est acquise non seulement pour le fond permanent mais aussi pour les expositions temporaires. Ce jour-là, en plus, une visite guidée gratuite sera proposée à 14H30 (réservation obligatoire: 081/77 67 55).
Ce musée est situé au 12, rue Fumal.
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2: Invitation! Parution de mon cinquième livre: “RTBF, le désamour”
Pierre Bertrand, Directeur des éditions Couleur Livres, vous invite à participer à la naissance du cinquière livre de Bernard Hennebert, “RTBF, le désamour”, le vendredi 20 janvier à 20 heures précises, au café À la Mort Subite (salle au 1er étage) au 7, rue Montagne-aux-Herbes Potagères à 1000-Bruxelles.
Le livre paraît au moment où débutent les six mois de réflexion au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles concernant l’élaboration du prochain contrat de gestion de la RTBF (qui entrera en application le 1er janvier 2013).
À 20H30, quatre parlementaires débattent. Ils ont lu le manuscrit de Bernard Hennebert. Il leur est demandé à chacun de soutenir, si possible..., deux de ses propositions, et de se distancer de deux autres:
- André Dubus (CDH),
- Jean-François Istasse, président de la commission qui traite notamment des médias au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (PS),
- Isabelle Meerhaeghe (ECOLO),
- Richard Miller, ancien ministre de l’audiovisuel (MR).
Ce débat sera animé par Alban Barthélemy, le nouveau président du Conseil de la Jeunesse, organe pluraliste qui a été le premier à adresser d'initiative, pour la préparation du contrat de gestion 2013 de la RTBF, un avis à la Ministre de l'audiovisuel Fadila Laanan.
Le nombre de places est limité.
Inscription obligatoire: bernard.hennebert@consoloisirs.be
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3: Recommandé déjà plus de 350 fois
La RTBF m’a demandé de rédiger pour son site internet une “opinion” sur la gratuité du premier dimanche du mois.
Ce texte synthétise les évolutions les plus récentes et les perspectives de ce combat culturel.
Fait étonnant, qui indique sans doute qu’un vaste public est intéressé par cette démarche: plus de 350 lecteurs ont cliqué sur le bouton “recommander” (comparez vous-même avec les résultats des autres “opinions”!).
C’est à votre tour, si vous le souhaitez utile, de cliquer (après avoir lu...):
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4: Offrez ce que vous voulez
Depuis longtemps déjà, je demande que la "gratuité du 1er dimanche" soit assortie d'une réactivation du don, dans les musées.
De quoi s’agit-il? Le public dépose dans une urne à la sortie du musée la somme qu’il décide de lui offrir. Ainsi, le visiteur n'est plus un consommateur-acheteur de ticket. Il devient un citoyen mini-mécène qui participe volontairement au financement de la conservation et de la diffusion de notre patrimoine. Il n’y a plus d’obligation, mais un geste volontaire.
Et cela rapporte-t-il davantage que des clopinettes?
Extrait de mon livre “Les musées aiment-ils le public?”:
“(...) Durant la semaine du 20 avril 2010, le SMAK (Musée d’art contemporain de Gand) a proposé à son public de procéder à un don plutôt que de payer une entrée fixe. Le montant réellement payé par visiteur (3,14 € par adulte) fut supérieur au prix moyen de la visite (1,70 €) car, d’ordinaire, le prix plein (6 €) est rarement appliqué (70% des visiteurs ont droit à des réductions et les moins de 26 ans paient 1€).
L’enquête menée pour son travail de fin d’études par Vera Pringels, une étudiante en sciences économiques appliquées de l’Université de Gand, constate que le public débourse en moyenne 1 € de plus, si le don se pratique à la sortie plutôt qu’à l’entrée du musée, et si, bien sûr, il est satisfait de sa visite. Enfin, ces jours-là, les visiteurs qui se montrèrent le plus généreux furent les personnes étrangères et, d’autre part, les amateurs d’art qui se présentèrent au musée durant le week-end”.
La décision vient de tomber: les musées de la ville de Paris qui sont gratuits tous les jours vont proposer dès 2012 l’installation d’urnes à la sortie.
Article fort détaillé et très intéressant sur cette “pratique”, rédigé à la veille de la décision Parisienne:
Article publié à l’issue du vote du Conseil de la ville de Paris:
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5: Nos prochaines visites: Louvain-la-Neuve en février, La Louvière en mars
Attention! En général, les musées ferment les jours fériés. Et donc la “gratuité du premier dimanche” de ce jour de l’an 2012 sera largement inopérante. Plus d’infos, sur les sites internet des différents musées.
La liste des musées: http://www.consoloisirs.be/dimanches/guide.html
Dimanche 5 février, c’est le Musée Universitaire de Louvain-la-Neuve qui “fera la fête” à sa gratuité du premier dimanche du mois, de 14H00 à 18H00.
Plus que bien d’autres musées, vu son implantation dans le milieu universitaire, ce musée favorise le bénévolat. Voilà pourquoi ce jour-là, ce sera la “fête aux bénévoles”.
Nombre d’entre-eux animent des visites guidées mais, pour ce dimanche, ils réaliseront un autre projet. Toutes les demi-heures, l’un d’entre-eux nous fera découvrir pendant 20 minutes son œuvre préférée du musée.
De plus, à 15H, sera offerte une visite guidée globale (sans réservation).
Davantage d’infos dans notre newsletter de janvier.
Et en mars? En 2002, à La Louvière, le Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée reprit à son compte la gratuité du premier dimanche du mois qui était déjà pratiquée par plusieurs musées dans le Nord de la France. Le 10ème anniversaire de cette “importation culturelle” sera célébré, le 4 mars 2012, durant toute la journée dans le berceau de cette gratuité mais aussi au Musée Ianchelevici et au Daily-Bul & Cie, dans le cadre de La Louvière, Métropole Culture 2012. Réservez déjà cette date!
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6: Une des “perles” de l’année!
Le 9 juin prochain, Johnny devait donner un seul concert en Belgique et la location a commencé depuis bien longtemps. Des milliers de spectateurs ont acheté un ticket pour un spectacle en plein air à Bruxelles: au Stade Roi Baudouin.
Le 1er décembre dernier, La Dernière Heure annonce que ce spectacle déménage au Sportpaleis d’Anvers, une salle couverte, à une trentaine de kilomètres de la capitale.
Didier Defourny, l’organisateur belge, indique: “Tous les billets pour le Stade Baudouin vont être échangés contre des tickets valables pour la même date au Sportpaleis”.
Il n’envisage donc même pas que le public qui a réservé si tôt puisse avoir le choix avec une deuxième date proposée à Anvers (soit la veille, le 8 juin).
Donc, il y a changement de la nature du spectacle, de localisation: une autre ville, une autre région. Avec de nombreux problèmes concrets. Par exemple, les bruxellois qui ont acheté un ticket doivent financer en plus 30 km de transport. Les wallons payeront plus cher leur ticket de train. Qu’en est-il des horaires de retour?
Ce sont des changements qui sont imposés de façon unilatérale, d’autant plus que rien n’empêchait l’organisateur de maintenir sa première localisation.
Question du journaliste de La Dernière Heure: “Les gens que le changement n’arrange pas seront remboursés?”.
La perle de l’année! Voici la réponse de Monsieur Defourny: “C’est quelque chose que nous n’avons pas envisagé. À priori, il n’y a aucune raison: nous offrons le spectacle dans de meilleures conditions”.
Ces “meilleures conditions” sont subjectives: une partie du public peut préférer l’ambiance d’un spectacle proposé dans un stade, et d’autres spectateurs, dont l’organisateur, aimeront davantage la qualité parfois meilleure du son d’un show en salle.
“Pas envisagé!”... Quand un organisateur change la donne, il doit légalement “envisager”...
La loi du 14 juillet 1991 “sur les pratiques de commerce et sur l’information et la protection des consommateurs” s’applique bel et bien aux opérateurs culturels, et il convient d’en rappeler certains éléments au public et au “monde culturel”. Par exemple, son article 23; 2°: “Est interdite toute publicité qui comporte des affirmations, indications ou représentations susceptibles d’induire en erreur sur l’identité, la nature, la composition, la durée, la disponibilité, la date de prestation ou les caractéristiques d’un service”.
À titre indicatif, rappelons que le 3 février 2006, le “Code de respect des usagers culturels” (en quinze points) était adopté par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celui-ci doit être appliqué par les bénéficiaires de contrats programme ou de conventions: musées, centres culturels, maisons de la culture, maison de jeunes, etc.
Son point 3 indique: “Informer les usagers dans les plus brefs délais, en cas de modification substantielle ou d’annulation de l’activité culturelle concernée (qu’elle soit occasionnelle ou permanente). Prévoir au moins des modalités de remboursement des usagers dans ces deux hypothèses, si l’accès à l’activité culturelle concernée est payant”.
Il serait fort utile qu’au niveau fédéral, le ministre des affaires économiques du Gouvernement Papillon précise aux organisateurs culturels et à leurs publics leurs droits et devoirs respectifs.
