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Pesticides : va-t-on être en manque ?

Par Cherche l'info • Trop de nuisances dans nos vies • Jeudi 13/11/2008 • 0 commentaires • Version imprimable

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La question de l’usage des pesticides agricoles et de l’agrément des substances est au cœur de l’actualité européenne et fait l’objet d’intenses pressions. Devons-nous enfin diminuer de manière drastique l’usage des substances génotoxiques, cancérigènes et les perturbateurs endocriniens dans le cycle de la production alimentaire ? Un « paquet législatif » est en discussion dans les instances européennes. La proposition de la Commission a été soutenue par les Eurodéputés malgré le lobby exercé par le secteur de la phytopharmacie.

D’un côté, des analyses de produits alimentaires publiées par la Commission démontrent que des résidus de pesticides sont présents dans plus de 50 % des fruits et légumes et dépassent les limites « admissibles » dans 8 % des cas. L’INSERM publie un rapport « cancer et environnement » dans lequel les pesticides sont cités comme cause probable dans la plupart des cancers. Et des cas d’intoxication aigüe d’agriculteurs font l’objet de procès.

De l’autre, l’industrie, relayée par les organisations agricoles les plus importantes, sort des chiffres alarmants sur la perte de rendements et de compétitivité des agriculteurs européens en cas d’adoption des législations en projet. Les produits alimentaires pourraient devenir plus chers à cause de ces pertes de rendement.

La ministre de l’ et l’agence fédérale pour la sécurité alimentaire (AFSCA) tiennent par ailleurs des propos rassurants ; pas vraiment de problème pour la , malgré ces dépassements relevés dans les fruits et légumes !

Ce débat est typique des défis actuels. Devant les difficultés économiques ressenties tant par les producteurs que par les consommateurs, toute avancée environnementale est dénoncée comme susceptible de coûter cher et d’atteindre encore plus le « pouvoir d’achat ». On se cache les énormes coûts cachés que représentent les atteintes à l’environnement et surtout les coûts à la publique d’une alimentation et de modes de production polluants. C’est une façon de reporter toujours les problèmes sur les générations futures, au nom d’une actualité difficile. « Reportez à demain ce que je ne veux pas voir aujourd’hui ».

Un comportement très humain, somme toute, mais néanmoins inadmissible quand tous les indicateurs de publique et d’environnement sont au rouge, et que surtout, les alternatives sont possibles. L’ bio démontre tous les jours qu’il est possible de produire sans pesticides, que les rendements à long terme sont bons, que les coûts de production sont maîtrisés grâce à une plus grande autonomie vis-à-vis des énergies fossiles.

La meilleure n’est-elle pas justement de soutenir les agriculteurs dans la et la mise en œuvre d’alternatives, les plus écologiques possible et assurant pour eux comme pour nous consommateurs la préservation de la ?

Le débat tenu au Parlement avec la Ministre de l’ est éclairant sur ces deux points de vue opposés.

s’est plaint du fait que la Ministre Sabine Laruelle, lors d’une réunion à Gembloux avec les agriculteurs et le secteur phyto, avait parlé de « convaincre le parlement européen de ne pas se laisser emporter par des voix populistes », accusant ainsi ceux qui dénoncent les dangers de l’usage des pesticides. Ces propos étaient retranscrits dans le du 27 octobre. En Commission parlementaire, la Ministre nie avoir tenu ces propos. Nous prenons acte ; mais elle maintient ne pas soutenir la version actuelle du texte de la commission, qui, paraît-il, va trop loin.

Si vous voulez lire ces échanges, cliquez ici!

Thérèse Snoy
Députée fédérale - !