Mots-clés : Pesticide
D’un côté, des analyses de produits alimentaires publiées par
De l’autre, l’industrie, relayée par les organisations agricoles les plus importantes, sort des chiffres alarmants sur la perte de rendements et de compétitivité des agriculteurs européens en cas d’adoption des législations en projet. Les produits alimentaires pourraient devenir plus chers à cause de ces pertes de rendement.
La ministre de l’Agriculture et l’agence fédérale pour la sécurité alimentaire (AFSCA) tiennent par ailleurs des propos rassurants ; pas vraiment de problème pour la santé, malgré ces dépassements relevés dans les fruits et légumes !
Ce débat est typique des défis actuels. Devant les difficultés économiques ressenties tant par les producteurs que par les consommateurs, toute avancée environnementale est dénoncée comme susceptible de coûter cher et d’atteindre encore plus le « pouvoir d’achat ». On se cache les énormes coûts cachés que représentent les atteintes à l’environnement et surtout les coûts à la santé publique d’une alimentation et de modes de production polluants. C’est une façon de reporter toujours les problèmes sur les générations futures, au nom d’une actualité difficile. « Reportez à demain ce que je ne veux pas voir aujourd’hui ».
Un comportement très humain, somme toute, mais néanmoins inadmissible quand tous les indicateurs de santé publique et d’environnement sont au rouge, et que surtout, les alternatives sont possibles. L’agriculture bio démontre tous les jours qu’il est possible de produire sans pesticides, que les rendements à long terme sont bons, que les coûts de production sont maîtrisés grâce à une plus grande autonomie vis-à-vis des énergies fossiles.
La meilleure politique n’est-elle pas justement de soutenir les agriculteurs dans la recherche et la mise en œuvre d’alternatives, les plus écologiques possible et assurant pour eux comme pour nous consommateurs la préservation de la santé ?
Le débat tenu au Parlement avec
Ecolo s’est plaint du fait que