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Parlement européen - Rencontre parlementaire et débat sur l'énergie: sécurité, diversité, efficacité énergétique

Par Cherche l'info • Les autres nouvelles • Mercredi 06/12/2006 • 0 commentaires • Version imprimable

Parlementaires européens et nationaux ont débattu lundi de toutes les implications de l'évolution nécessaire vers une politique européenne commune de l'énergie, dans l'un des groupes de travail de la rencontre parlementaire sur le futur de l'Europe. Avant cela, près de 200 députés du Parlement européen et des parlements européens de l'UE avaient pris part à la session d'inauguration, prélude à l'évaluation des 18 premiers mois de la période de réflexion.

"Les Européens doivent parler d'une seule voix lorsqu'il est question d'énergie", a affimé le rapporteur du groupe de travail sur l'énergie, Jouko Skinnari (Parlement finlandais) en ouverture de la réunion. Pour lui, les dimensions internes et externes de la politique de l'énergie doivent s'articuler de manière cohérente, garantissant la sécurité des approvisionnements et des prix raisonnables. Les décisions "ne peuvent plus être prises au niveau national", a-t-il précisé. "Une politique européenne commune de l'énergie est la seule voie praticable pour résoudre nos problèmes en Europe", a jugé Jorge Seguro (Parlement portugais), coprésident du groupe de travail avec le député européen Jules Maaten (ADLE, NL).
 
Les résultats des travaux de l'UE en matière de sécurité énergétique "ne sont pas satisfaisants" a indiqué Edmund Wittbrodt (Sénat polonais). Ce que l'Europe doit arriver à cerner, c'est "pourquoi nous ne parlons pas d'une seule voix", a-t-il déclaré. Selon lui, cela tient "au fait que les intérêts de la société européenne ne coïncident pas avec ceux des États membres pris séparément".
 
Diversification des approvisionnements
 
Plusieurs intervenants ont souligné l'urgente nécessité de diversifier les voies d'approvisionnement en énergie. Evoquant "les tendances de plus en plus autoritaires" en Russie où, a-t-il précisé, Gazprom et Rosneft ont un rôle d'agents de la politique étrangère, Charles Tannock (PPE-DE, UK) a souligné le caractère indispensable d'une "politique commune de sécurité extérieure dans le domaine de l'énergie" en Europe. A cette fin, l'Europe doit intégrer des pays disposant d'importantes richesses pétrolières comme le Kazakhstan dans sa politique en matière d'énergie, a-t-il ajouté. Rebecca Harms (Verts/ALE, DE) s'est vivement opposée à cet avis, jugeant que "le Kazakhstan n'est pas nécessairement un pays sur lequel compter". "Nous ne souhaitons pas pousser la Russie dans les bras de l'Inde et de la Chine", a indiqué József Ékes (parlement hongrois).
 
Efficacité énergétique, économies d'énergie et énergies renouvelables
 
Parallèlement, selon Jürgen Trittin (Bundestag allemand), l'Europe a le "devoir" de réduire la demande énergétique : "pas seulement la diversification, mais aussi la réduction". La plupart des intervenants ont marqué leur accord sur ce point : Luise Polonia (Parlement portugais) a plaidé pour que soient fixés des objectifs de diminution de l'utilisation d'énergie. Anne Grete Holmsgaard (Parlement danois) a dit que "l'Europe doit être beaucoup plus ambitieuse", mettant en exergue le fait que le niveau de consommation énergétique est resté inchangé au Danemark ces trente dernières années alors que la croissance économique progressait de 60 %. Pour Kurt Bodewig (Bundestag allemand), la consommation d'énergie et l'efficacité énergétique seront les principaux points à l'agenda de la prochaine présidence allemande en matière d'énergie. De l'avis de Sotiros Hatzigakis (Parlement grec), l'Europe devrait davantage explorer et exploiter les sources d'énergie renouvelables.
 
Energie nucléaire
 
Aucun consensus ne s'est dégagé sur la question du nucléaire et de son rôle dans la future politique de l'UE en matière d'énergie. M. Tannock a dit "ne pas voir comment nous pourrions atteindre les objectifs de Kyoto sans que le nucléaire ne fasse partie de notre 'mix' (palette énergétique)", mais Mme Harms a répliqué que "l'énergie nucléaire ne saurait être la réponse aux problèmes européens dans le domaine de l'énergie". Pour Zita Plestinska (PPE-DE, SK), l'énergie nucléaire joue un rôle important en Slovaquie, mais "il appartient à chaque pays de déterminer son 'mix' énergétique".
 
Interconnexion et prix de l'énergie
 
Janez Sušnik (Parlement slovène) a déclaré que "l'UE n'a pas assez de scénarios" pour les réseaux d'énergie intra-européens et les connexions avec le monde extérieur. Nous avons besoin, a-t-il ajouté, "d'un réseau intégré en matière d'énergie". Plusieurs orateurs des pays baltes, dont Liina Tönisson (Parlement estonien), ont souligné que les Etats baltes devaient être mieux connectés avec l'UE. Esko Seppänen (GUE/NGL, FI) a mis en garde contre le fait que les citoyens de plusieurs Etats membres scandinaves, dont la facture énergétique est actuellement inférieure à la moyenne européenne, pourraient pâtir d'une libéralisation des prix.
 
Impliquer les citoyens européens
 
Observant la corrélation entre les politiques monétaire, étrangère, industrielle, économique et de l'énergie, Pervenche Berès (PSE, FR) a déclaré : "Il s'agit là d'un sujet concret que nous pouvons vendre aux citoyens". Jean Eigeman (Première Chambre, Pays-Bas) a expliqué que nous "devons convaincre les citoyens qui doivent devenir le sujet de la politique européenne en matière d'énergie et ne plus seulement être un objet". Selon Eluned Morgan (PSE, UK), "nous devons veiller à nous doter d'une stratégie claire envers les consommateurs". L'UE ne peut tracer que le cadre, mais il appartiendrait aux Etats membres de fournir les informations nécessaires et de lutter contre le problème de la pauvreté énergétique, a-t-elle poursuivi.
 
Changement climatique
 
Plusieurs intervenants ont mis en lumière les liens avec la politique en matière de climat. Dans ses conclusions, M. Skinnari a indiqué que "le protocole de Kyoto doit englober les pays où aucun système d'échange d'émissions du type communautaire n'est encore en application". Si  nombreux sont ceux, en Europe, qui jugent que ce système ne fonctionne pas bien, c'est "un bon départ, nous devons le renforcer et l'améliorer", a affirmé Peter Luff (Chambre des Communes). Pour Mme Morgan, nous "devons en revenir au principe du pollueur-payeur".
 
M. Skinnari a conclu la réunion en déclarant que "le futur de la politique européenne en matière d'énergie, c'est aujourd'hui" et qu'il nous faut par conséquent "mettre au point rapidement des solutions", car il faut du temps pour mettre les décisions en application. Aujourd'hui, nous mettons en œuvre des décisions prises voici 10 ans.
 
Ouverture de la rencontre interparlementaire sur le futur de l'Europe
 
Plus tôt dans la journée de lundi, les députés européens et nationaux s'étaient réunis pour une brève session inaugurale en séance interparlementaire plénière. Cette rencontre - qui s'inscrit dans le droit fil d'une rencontre similaire organisée en mai dernier - a pour but de procéder à une évaluation des progrès accomplis pendant la "période de réflexion" sur le futur de l'Europe engagée après les "non" exprimés en France et aux Pays-Bas lors des référendums sur le projet de Constitution pour l'UE. "Jusqu'à présent, de la période de réflexion sont sorties plus de questions que de réponses", a constaté, en guise d'introduction, le Président du PE, Josep Borrell.
 
Le Président du PE, qui coprésidait la rencontre avec le Président du Parlement de Finlande, Paavo Lipponen, a rappelé qu'il appartiendra à la Présidence allemande à venir d'indiquer la voie permettant de sortir de l'impasse: "Il est question de convoquer une Conférence intergouvernementale l'été prochain". Mais pour M. Borrell, une CIG ne constitue pas la meilleure méthode pour débattre et adopter des réformes. Il a dit sa volonté de voir le Parlement européen et les parlements nationaux associés aux discussions sur la configuration institutionnelle future de l'UE.
 
M. Lipponen a pour sa part déclaré: "Demain, l'Eduskunta, Assemblée parlementaire de Finlande, approuvera le traité constitutionnel à une large majorité. Nous sommes tous conscients que ce traité pourrait ne pas entrer en vigueur dans sa forme actuelle, mais son adoption constituera ... un acte politique confirmant notre détermination à défendre le contenu essentiel du traité". M. Borrell a félicité M. Lipponen du fait que la Finlande allait devenir le seizième État membre à ratifier le traité et a convenu avec lui que ce texte devait être la base de toute nouvelle proposition.
 
Le Président de l'Eduskunta a également expliqué que le débat constitutionnel ne devait pas paralyser l'activité de l'UE: "Nous sommes pleinement mandatés pour arriver à des résultats sur la base des traités en vigueur".
 
Les trois groupes de travail feront rapport à la session plénière de ce mardi et les participants se pencheront également alors sur les questions plus générales posées par le futur institutionnel de l'Union européenne.




04/12/2006
Co-président, séance inaugurale : Josep Borrell, Président du PE
Co-président, séance inaugurale : Paavo Lipponen, Président du Parlement finlandais
Co-président, Groupe de travail sur l'énergie : Jules Maaten (ALDE, NL)
Co-président, Groupe de travail sur l'énergie : Jorge Seguro, Parlement portugais
Réunion inter-parlementaire sur le futur de l'Europe  - groupe de travail sur l'énergie et session d'ouverture