Mots-clés : GSM
Le Ministre Antoine s’est récemment exprimé sur la nécessité, en matière de régulation des antennes GSM, de « sortir de l’hypocrisie et d’élargir le débat en dehors de sa composante urbanistique qui n’est que le dernier rempart dans cette question délicate ». Ces déclarations surprennent Ecolo à plus d’un titre.
Le ministre André Antoine semble oublier la décision prise par le Gouvernement wallon en début de législature de supprimer le permis d’environnement pour les antennes GSM et ce, à l’initiative de son collègue de l’environnement Benoît Lutgen.
Les élus du PS et du cdH repoussent depuis le début de la législature toute discussion, tant au Parlement wallon qu’au Parlement fédéral, sur les initiatives parlementaires d’Ecolo visant à mieux réguler le secteur et à lutter contre les risques générés par les ondes électromagnétiques. A Bruxelles, les mêmes partis ont cependant soutenu l’adoption, à l’initiative d’Ecolo, d’une ordonnance poursuivant ces objectifs.
Pour Ecolo, il est dès lors urgent que les Ministres Antoine, Lutgen et Donfut se mettent d’accord entre eux et avec leurs homologues bruxellois et fédéraux. C’est au seul prix de cette cohérence qu’il sera possible de construire une politique crédible de régulation des ondes GSM.
Une politique basée sur la précaution doit intégrer les éléments suivants : un nouveau régime de permis d’environnement, une norme renforcée pour mieux protéger les citoyens, un étiquetage obligatoire des appareils émetteurs, une protection des lieux publics en particulier ceux qui accueillent les enfants, une sensibilisation accrue aux risques, une participation aux enquêtes épidémiologiques et une reconnaissance des personnes électrosensibles.
C’est ce message qu’Ecolo partage avec les associations qui invitent à manifester ce mercredi 15 octobre devant le Parlement wallon pour une meilleure protection de la population face aux risques électromagnétiques.
Par Thérèse Snoy, Députée fédérale et Bernard Wesphael, Député et chef de groupe au Parlement wallon.