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Observatoire pour la Sécurité Routière Newsletter 11

Par L'informateur • Les autres nouvelles • Vendredi 28/10/2011 • 0 commentaires • Version imprimable

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Newsletter n° 11 le 25 octobre 2011

Rapport risques pour les jeunes conducteurs dans la circulation

Il est un fait que les automobilistes de 18 à 24 ans sont surreprésentés dans les statistiques d′accidents. C′est pourquoi - à la demande du Secrétaire d'Etat à la Mobilité - une étude a été menée afin d′examiner quels sont les facteurs liés au risque accru d′accident chez les jeunes. La littérature a tout d′abord été consultée. Cinq groupes de facteurs de risque ont été identifiés :

  • Caractéristiques personnelles : âge et sexe
  • Aptitudes : formation à la conduite et expérience de conduite
  • Etat mental et physique : alcool, fatigue, distraction
  • Processus mentaux : estimation des risques, comportement du regard
  • Exigences de la tâche et exposition : véhicule, passagers, jour de la semaine

Un questionnaire a été établi sur la base de cette étude de la littérature. Les personnes interviewées ont été interrogées sur tous les aspects de leur formation à la conduite et notamment sur le nombre d′heures de conduite, le nombre de mois de stage, le type de permis de conduire etc. On leur a ensuite posé une série de questions sur le nombre de kilomètres parcourus pendant le stage et après l′obtention du permis ainsi que sur tous les accidents survenus au cours des 12 derniers mois. Seuls les accidents s′étant produits dans la période suivant l′obtention du permis ont été pris en compte . Un accident a été défini comme « tout événement qui a lieu sur la voie publique, à l′exception des dégâts matériels minimes liés au stationnement ». Ensuite, les personnes ont été interrogées sur leur comportement notamment en matière d′ « alcool », de « drogues » et de « vitesse ». Pour terminer, elles ont été invitées à fournir des informations sur les caractéristiques sociodémographiques.

20.000 jeunes ont été sélectionnés au hasard, au départ d′une version anonymisée de la banque de données centrale des permis de conduire du SPF Mobilité et Transports. Ce dernier a demandé à ces jeunes de compléter l′enquête anonymement sur un site web spécialement créé pour les besoins de l′étude. Au total, 2829 jeunes ont répondu à suffisamment de questions, ce qui équivaut à un taux de réponses de 15,5 %. L′échantillon peut donc être considéré comme représentatif de la population des jeunes automobilistes.

Un premier résultat important de cette étude est qu′elle permet de dresser un aperçu du contenu de la formation à la conduite. Quatre modèles de formation ont ainsi été passés au crible :

  • L′« auto-école sans accompagnateur » : le jeune suit 18 ou 20 heures de cours en auto-école (obligatoire) avant de pouvoir conduire seul
  • La « filière libre après l′auto-école obligatoire » : le jeune suit 8 à 10 heures de cours en auto-école (obligatoire) et ne peut ensuite conduire qu′en présence d′un accompagnateur privé. Ce modèle est uniquement d′application jusqu′en 2006.
  • La « filière libre » : la personne suit des cours uniquement avec un accompagnateur privé
  • La « licence d′apprentissage » : uniquement d′application pour la période jusqu′en 2006. Les cours théoriques et pratiques en auto-école vont de pair avec une formation privée.

Le modèle de formation « filière libre » s′est avéré le plus populaire (40 %), suivi des formations en auto-école (toutes deux 25 %) et enfin de la « licence d′apprentissage » (10 %). Le nombre moyen d′examens pratiques présentés est équivalent pour les différents modèles de formation. Aucun d′entre eux n′offre donc plus de chances de réussite que les autres.

Il s′est avéré que les caractéristiques sociodémographiques influencent le choix du modèle de formation à la conduite. Les jeunes hommes optent plus facilement pour la filière libre que les femmes. Les personnes de 20 à 30 ans se tournent plus souvent vers « l′auto-école sans accompagnateur » que les jeunes de 18-19 ans. L′ « auto-école sans accompagnateur » est également plus populaire auprès des jeunes qui travaillent qu′auprès des étudiants. Par ailleurs, nous avons constaté une plus grande proportion de filières libres et un nombre moins important de formations en auto-école en Wallonie qu′en Flandre. Enfin, plus le niveau de formation est élevé, moins les personnes se tournent vers l′ « auto-école sans accompagnateur ». Nous avons analysé deux importantes variables indépendantes en matière d′accidents :

  • L′implication dans des accidents (corporels): pourcentage de personnes interrogées qui ont été impliquées dans un accident (corporel) au cours des 12 dernies mois
  • Le risque d′accidents (corporels) : risque d′accident corporel par 100.000 kilomètres

Les 12 derniers mois, 13,8 % ont été impliqués dans un accident et 1,8 % dans un accident corporel. Le risque d′accident s′élevait à 1,32 par 100.000 kilomètres et le risque d′accident corporel à 0,18 par 100.000 kilomètres. 87 % des accidents rapportés sont des accidents avec dégâts purement matériels. Environ 11 % sont des accidents avec blessés légers et 1,6 % des accidents avec blessés graves. Aucun accident avec tués n′a été rapporté. Les hommes sont plus souvent impliqués dans des accidents que les femmes mais ont également déclaré avoir parcouru deux fois plus de kilomètres. Au final, ils courent donc un risque d′accident un peu moins élevé que les femmes. Le risque d′accident avec une partie adverse est plus important que le risque d′accident sans partie adverse. Ce sont surtout les hommes qui sont impliqués dans ce dernier type d′accident. Nous n′avons constaté aucune différence entre les divers modèles de formation au niveau de l′implication dans les accidents ou le risque d′accident. La « licence d′apprentissage » s′est avérée être le modèle de formation le plus dangereux pour les hommes mais le plus sûr pour les femmes.

Formation des conducteurs: accidents
Formation des conducteurs: accidents

Figure 1. Nombre d′accidents par 100.000 kilomètres en fonction du modèle de formation à la conduite

Nous n′avons pas décelé d′effet de l′âge sur l′implication dans les accidents. Le risque d′accident (pour 100.000 km) diminue toutefois avec l′âge. L′effet le plus manifeste constaté dans le cadre de cette étude est celui de « l′expérience » sur le risque d′accident. La notion d′expérience a été définie ici comme le nombre de kilomètres parcourus depuis l′obtention du permis de conduire B. Nous constatons un risque fortement accru d′accident au cours des premiers milliers de kilomètres, qui diminue d′abord très fortement puis plus progressivement. Les personnes d′un niveau de formation peu élevé courent un risque d′accident plus important pendant les premiers milliers de kilomètres que les personnes avec une formation plus poussée.

Nombre d′accidents par 100.000 kilomètres parcourus
Nombre d′accidents par 100.000 kilomètres parcourus

Figure 2. Nombre d′accidents par 100.000 kilomètres en fonction du nombre total de kilomètres parcourus depuis l′obtention du permis de conduire

Concernant la « période de la semaine », l′implication dans les accidents et le risque d′accident sont les plus importants les jours de semaine. Pour ce qui est des accidents corporels, nous avons toutefois constaté un risque légèrement accru les nuits de week-ends. La présence de passagers n′a pas eu l′effet attendu sur les accidents. Le risque d′accident était plus important en l′absence de passagers que lorsque ces derniers étaient présents. Pour ce qui concerne le type de déplacement, nous avons constaté que les déplacements privés étaient nettement plus dangereux que les déplacements professionnels et les déplacements domicile-travail.

Les résultats de cette enquête sont, pour la plupart, conformes aux observations rapportées dans la littérature, notamment du point de vue du rôle joué par l′expérience. Ainsi, plus encore que le type de formation, c′est surtout le nombre de kilomètres parcourus et la durée du stage d′apprentissage qui semblent jouer un rôle sur la future (non-)implication du jeune conducteur dans un accident.

Le rapport complet de cette étude est disponible sur le site de l′Observatoire pour la Sécurité Routière.


 






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