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NUCLEAIRE - La prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires est une expérience dangereuse

Par L'informateur • Pollution, chimie et substances nocives • Mardi 27/04/2010 • 0 commentaires • Version imprimable

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Roulette russe:  les risques de la prolongation de la durée de vie  des  centrales nucléaires.
Roulette russe: les risques de la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires.
Greenpeace - 26 avril 2010

 
Que dirait Electrabel en cas d'accident nucléaire grave? Sorry?

Brussel, Belgique — C’est précisément le jour de la commémoration du 24e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl que Greenpeace rappelle les risques posés par des centrales nucléaires vieillissantes. Il n’existe pratiquement pas d’expérience, au niveau mondial, concernant des réacteurs de plus de 40 ans et chaque année, le nombre de scénarios pour de possibles accidents dans nos centrales nucléaires augmente. Maintenir les centrales en service jusqu'à 50 ans est une expérience qui renferme des risques inconnus.

A l’origine, lors de leur construction, les centrales nucléaires belges se sont vues accorder par les ingénieurs une durée de vie de 30 ans. Selon la loi actuelle sur la sortie progressive de l’énergie nucléaire, elles ne doivent cependant être fermées qu’après 40 ans. Le gouvernement Leterme souhaite à présent prolonger de dix années supplémentaires la durée de vie des trois plus anciens réacteurs (Doel 1, Doel 2 et Tihange 1) afin qu’ils restent en service jusqu’à l’âge de 50 ans.

Ceci représente une expérience nucléaire pleine de risques car, dans le monde entier, seuls 2% de tous les réacteurs commerciaux opérationnels ont à peine plus de 40 ans. Il n’existe absolument aucune expérience concernant des réacteurs âgés de 50 ans.

Chaque année, le nombre de scénarios d’accidents augmente dans les centrales nucléaires vieillissantes. Nos réacteurs occidentaux de la deuxième génération (tels que ceux de Tihange et de Doel) montrent de nombreuses défaillances techniques. Presque chaque jour, des incidents de petite et moyenne ampleur ont lieu dans des réacteurs nucléaires similaires dans le monde. Dans certains cas, comme celui de la centrale nucléaire de Davis Besse en Ohio, en 2002, une catastrophe majeure a été évitée de justesse et de façon plutôt fortuite.

A partir de l’âge de 20 ans environ, les symptômes de vieillissement commencent à se manifester dans le réacteur. Un certain nombre d’entre eux se produisent dans la structure intérieure des matériaux ou dans des parties du réacteur qui sont difficilement accessibles, ce qui les rend difficilement décelables lors des inspections. Le risque le plus grave réside dans la combinaison de divers phénomènes de vieillissement impossibles à appréhender. Tôt ou tard, ils peuvent entraîner la défaillance de composantes cruciales pour la sécurité.

La prétendue « renaissance » de l’énergie nucléaire est un mythe en Europe. Après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les deux seuls nouveaux réacteurs qui ont été commandés dans le marché libéralisé de l’énergie de l’UE, – l’un en Finlande et l’autre en France – se sont transformés en un fiasco économique et technique. Entre 2000 et 2009, dans l’UE, une capacité nette de plus de 65.000 MW a été due à l’énergie éolienne et plus de 13.000 MW à l’énergie solaire, tandis que la capacité d’énergie nucléaire installée a reculé de 7.200 MW.

En l’absence de toute perspective réaliste pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, le lobby nucléaire dans notre pays met tout en œuvre pour garder les centrales nucléaires existantes ouvertes plus longtemps. Le premier ministre Leterme et le ministre de l’Energie Magnette  semblent obéir au doigt et à l’œil au secteur nucléaire. Les superbénéfices qui en résultent retournent aux actionnaires de Suez-GDF/Electrabel à Paris, mais les risques sont supportés par la population belge.

Greenpeace appelle le gouvernement courant et suivant à respecter la loi existante sur la sortie progressive de l'énergie nucléaire et à fermer les trois plus anciens réacteurs nucléaires en 2015, comme prévu. Selon les données du régulateur d’énergie CREG, il existe assez d’alternatives en termes de capacité afin de leur permettre de fermer, sans problème, trois (des sept) centrales nucléaires.


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