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Nirvana aéroportuaire: Malgré la crise, les aéroports continuent de prospérer

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Mercredi 26/08/2009 • 0 commentaires •

Les compagnies aériennes du monde entier se débattent actuellement au cœur d’une zone de turbulences d’une rare violence. Il n’est pas besoin de rappeler que les pertes de la profession sont abyssales, tout est fait pour réduire l’offre, quitte à clouer des avions au sol, et des plans sociaux pointent à l’horizon.
Dans le même temps, comme s’ils appartenaient à un autre monde, les aéroports se portent bien, insolemment bien. Cette situation est incongrue, certes, tient apparemment de l’injustice, mais s’explique en peu de mots. Les aéroports, en effet, dépendent beaucoup moins que dans le passé …de la bonne tenue des transports aériens.
Privatisés, dynamisés par des modèles économiques jadis impensables, ils maintiennent leurs redevances de toutes espèces au plus haut niveau sans être particulièrement émus par les difficultés de leur clientèle de base, c’est-à-dire les compagnies aériennes. Parfois, les dirigeants d’aéroports font tout au plus preuve de compassion, mais sans négliger pour autant le poste comptable pudiquement intitulé «autres activités». Les colères de l’IATA, de l’AEA et d’autres n’y font rien.
Ces jours-ci fleurissent les rapports annuels ou les statistiques relatives au premier semestre. Ainsi apparaît la profondeur du fossé qui sépare transporteurs piégés par la crise et aéroports soucieux de retour sur investissement.
Air France, que l’on sait pourtant bien gérée, se heurte à des difficultés conjoncturelles d’une gravité extrême, subit des pertes croissantes et devrait bientôt annoncer des mesures d’économies très sévères. Au même moments, Aéroports de Paris annonce un chiffre d’affaires semestriel en hausse de 5,9% (et de 6,9% pour le deuxième trimestre) malgré un trafic en baisse de 6,4%.

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