Nous vous renvoyons aux deux petits articles de Gabriel Ney parus dernièrement sur le site.
La promesse aux emplois dans ce secteur spécifique semble souvent la moins tenue...
Nous publierons sous peu un article sur l'automatisation des tris de courriers.
Bien à vous
L'équipe de Trop de Bruit
Luc Partoune dit être en discussion avec des sociétés qui veulent quitter Zaventem. Pour le directeur général de Bierset, le dossier DHL est bloqué en attendant la mise en place de l'exécutif wallon.
Il invite les riverains au dialogue et à la concertation.
ENTRETIEN
Avec l'accord gouvernemental à Bruxelles, le développement de DHL à Zaventem semble être handicapé. La voie est-elle donc ouverte pour l'arrivée de la société à Liège-Airport?Aucune certitude n'est de mise car on ne voit pas clairement ce qui se dégage dans ce dossier. On a l'impression que chaque Région adopte une position qui permet le maintien de DHL à Bruxelles-National mais pour autant que l'autre Région en subisse toutes les conséquences. Les pouvoirs politiques ont raison de prendre une position, mais ils doivent aussi se mettre à la place de l'opérateur qui souhaite connaître clairement les conditions dans lesquelles il pourra se développer.
Le permis pour l'allongement de la piste récemment délivré renforce l'option de Bierset pour accueillir DHL?
DHL n'est pas directement concerné par ce permis car c'est un dossier qui date d'il y a 10 ans. Nous avons opté pour une stratégie cargo et l'allongement de la piste principale de 413 m permettra d'accueillir les Boeing 747 utilisés pour cette activité. Avec ce permis, nous aurons de l'intérêt pour des compagnies qui avaient exclu Bierset à cause de ce handicap.
L'arrêt de la cour d'appel du 29 juin, lui, ouvre la porte à l'arrivée d'autres opérateurs à Bierset?
Tout d'abord, je suis satisfait du verdict, car il clôture la procédure la plus importante. Elle visait à mettre des limites à l'exploitation de l'aéroport et à faire payer plus cher encore son essor par la Région wallonne. Le jugement vient confirmer la légitimité du développement de l'aéroport durant la nuit. Depuis la signature de l'accord avec TNT en 1996, la société de courrier express vivait dans l'angoisse permanente d'un renversement de la situation. Aujourd'hui, elle est rassurée. Cela dit, nous discutons actuellement avec des compagnies installées à Zaventem et qui envisagent de quitter la plate-forme parce qu'elles ne s'y sentent plus les bienvenues.
Et Liège pourrait-il les accueillir?
Absolument, d'autant plus que nous avons maintenant une décision de justice qui confirme la bonne option que nous avons prise. Nous sommes en avance sur Bruxelles car depuis que DHL s'y est installé, aucune mesure n'a été prise au profit des riverains alors que la cour d'appel vient de souligner que la Région wallonne a pris des mesures concrètes et positives en leur faveur en même temps que le développement de l'aéroport.
Comment voyez-vous aujourd'hui l'avenir du site?
L'instabilité juridique sur le plan fiscal et les allers-retours en matière juridique sur le plan environnemental à Bruxelles ou Liège ne sont pas de nature à stabiliser les opérateurs. Le jugement du 29 juin qui conclut en l'absence de faute dans le chef de la SAB (gestionnaire de Liège-Airport), de la Région wallonne et de TNT rassure tout le monde. Nous attendons la confection du gouvernement wallon pour voir plus clair dans le dossier DHL. Liège-Airport aujourd'hui, c'est environ 5000 emplois directs et indirects. Dans un délai de 10 ans, nous pensons doubler l'activité de l'aéroport tant pour le fret que pour le trafic passagers, ce qui participera à la création de l'emploi. Les riverains ne se rendent pas compte qu'ils sont dans un désert économique à Liège et oublient les nombreuses suppressions d'emplois programmées notamment dans le secteur sidérurgique.
Et les relations avec les riverains?
Je ne sais pas si le jugement de la cour d'appel clôt une bonne fois pour toutes le dossier, mais il met fin aux tentatives visant à empêcher le développement économique du site. Je suis pour le dialogue et une véritable concertation avec les riverains. J'ai toujours regretté le fait que l'association des riverains Net Sky ait refusé de nous rencontrer ou de composer avec nous alors que nous avons, vis-à-vis de la Région wallonne, des intérêts parfois communs, notamment qu'on aille vite dans l'isolation acoustique des maisons. L'arrêt devrait inciter les riverains à penser à une autre relation avec nous.
© La Libre Belgique 2004