Mots-clés : Environnement et eau, Environnement et énergie
[CORDIS - Date: 2008-01-08]
Des chercheurs de l'institut Fraunhofer des systèmes d'énergie solaire (ISE) ont testé avec succès des petites stations décentralisées de traitement de l'eau à alimentation autonome. Ils envisagent leur commercialisation à l'été 2008.
Développées dans le cadre de deux projets financés par l'UE, ces stations compactes peuvent produire entre 120 et 150 litres d'eau potable par jour à partir d'eau de mer salée ou d'eau saumâtre. Le système «consiste en six mètres carrés de collecteurs solaires thermiques, en un petit module photovoltaïque permettant d'alimenter une pompe et en un module de dessalement», a expliqué Joachim Koschikowski, ingénieur à l'institut Frauhofer ISE.
Dans un entretien accordé à CORDIS Nouvelles, M. Koschikowski a expliqué qu'un des principaux objectifs lors de leur conception était que ces stations nécessitent le moins de maintenance possible, étant donné qu'elles sont destinées en particulier aux régions arides et semi-arides d'Afrique et d'Inde, où l'alimentation en eau potable est de plus en plus difficile. Dans ces régions, de grandes stations industrielles de dessalement ne sont pas appropriées. «Les infrastructures dans ces régions y sont extrêmement mauvaises. Très souvent, il n'existe pas de réseau d'électricité. Les stations de dessalement conventionnelles n'ont dès lors pas lieu d'être», a souligné M. Koschikowski.
Les stations testées en Jordanie et sur la Grande Canarie ont démontré que les chercheurs ont atteint leur but. La station sur la Grande Canarie est opérationnelle depuis trois ans, a déclaré M. Koschikowski. Jusqu'à présent, il n'a fallu procéder qu'à quelques petites interventions, telles que la réparation du câble ou le remplacement de la pompe. «Ce ne sont là que des défauts de jeunesse. En principe, la station a été conçue pour ne nécessiter aucune maintenance.»
Le système de dessalement repose sur le principe de la distillation membranaire. «L'eau salée est chauffée et dirigée vers une membrane microporeuse et hydrofuge», a expliqué M. Koschikowski. «De l'eau potable froide traverse la membrane dans le sens inverse. Le gradient de pression de vapeur résultant de la différence de température entraîne l'évaporation d'une partie de l'eau salée à travers la membrane. La vapeur d'eau, ainsi dessalée, se condense après refroidissement de l'autre côté de la membrane. Il en résulte une eau propre, dépourvue de germes.»
En comparaison, d'autres méthodes telles que l'osmose inverse ou la distillation solaire sont trop sensibles aux impuretés de l'eau ou peu efficaces. En revanche, les installations de distillation membranaire sont plutôt solides et simples. En outre, le système récupère la chaleur après le processus de distillation, le rendant ainsi plus efficace en termes énergétiques.
Les chercheurs de l'institut Fraunhofer ont également conçu un système à double circuit dans lequel plusieurs modules de dessalement sont connectés. Plus puissant, ce système permet donc de traiter plusieurs mètres cubes d'eau par jour.
Bien que, comparativement à ce dernier système, les 150 litres d'eau potable que produisent quotidiennement au maximum les stations compactes puissent ressembler à une goutte d'eau dans l'océan, il existe incontestablement une demande pour les petites capacités, a souligné M. Koschikowski. Dans les pays en développement, la consommation d'eau est largement inférieure à celle des pays développés. Une petite station peut de ce fait alimenter en eau potable jusqu'à 15 personnes.
Le prix par 1 000 litres d'eau avoisinera les 10 euros dès que les stations pourront être produites en masse. «Au vu de ce que doivent payer actuellement les habitants pour la même quantité d'eau en bouteille ou de boissons non alcoolisées, la station sera très rapidement rentable», a conclu M. Koschikowski.
Pour tout renseignement complémentaire, consulter: http://www.ise.fhg.de/
Des chercheurs de l'institut Fraunhofer des systèmes d'énergie solaire (ISE) ont testé avec succès des petites stations décentralisées de traitement de l'eau à alimentation autonome. Ils envisagent leur commercialisation à l'été 2008.
Développées dans le cadre de deux projets financés par l'UE, ces stations compactes peuvent produire entre 120 et 150 litres d'eau potable par jour à partir d'eau de mer salée ou d'eau saumâtre. Le système «consiste en six mètres carrés de collecteurs solaires thermiques, en un petit module photovoltaïque permettant d'alimenter une pompe et en un module de dessalement», a expliqué Joachim Koschikowski, ingénieur à l'institut Frauhofer ISE.
Dans un entretien accordé à CORDIS Nouvelles, M. Koschikowski a expliqué qu'un des principaux objectifs lors de leur conception était que ces stations nécessitent le moins de maintenance possible, étant donné qu'elles sont destinées en particulier aux régions arides et semi-arides d'Afrique et d'Inde, où l'alimentation en eau potable est de plus en plus difficile. Dans ces régions, de grandes stations industrielles de dessalement ne sont pas appropriées. «Les infrastructures dans ces régions y sont extrêmement mauvaises. Très souvent, il n'existe pas de réseau d'électricité. Les stations de dessalement conventionnelles n'ont dès lors pas lieu d'être», a souligné M. Koschikowski.
Les stations testées en Jordanie et sur la Grande Canarie ont démontré que les chercheurs ont atteint leur but. La station sur la Grande Canarie est opérationnelle depuis trois ans, a déclaré M. Koschikowski. Jusqu'à présent, il n'a fallu procéder qu'à quelques petites interventions, telles que la réparation du câble ou le remplacement de la pompe. «Ce ne sont là que des défauts de jeunesse. En principe, la station a été conçue pour ne nécessiter aucune maintenance.»
Le système de dessalement repose sur le principe de la distillation membranaire. «L'eau salée est chauffée et dirigée vers une membrane microporeuse et hydrofuge», a expliqué M. Koschikowski. «De l'eau potable froide traverse la membrane dans le sens inverse. Le gradient de pression de vapeur résultant de la différence de température entraîne l'évaporation d'une partie de l'eau salée à travers la membrane. La vapeur d'eau, ainsi dessalée, se condense après refroidissement de l'autre côté de la membrane. Il en résulte une eau propre, dépourvue de germes.»
En comparaison, d'autres méthodes telles que l'osmose inverse ou la distillation solaire sont trop sensibles aux impuretés de l'eau ou peu efficaces. En revanche, les installations de distillation membranaire sont plutôt solides et simples. En outre, le système récupère la chaleur après le processus de distillation, le rendant ainsi plus efficace en termes énergétiques.
Les chercheurs de l'institut Fraunhofer ont également conçu un système à double circuit dans lequel plusieurs modules de dessalement sont connectés. Plus puissant, ce système permet donc de traiter plusieurs mètres cubes d'eau par jour.
Bien que, comparativement à ce dernier système, les 150 litres d'eau potable que produisent quotidiennement au maximum les stations compactes puissent ressembler à une goutte d'eau dans l'océan, il existe incontestablement une demande pour les petites capacités, a souligné M. Koschikowski. Dans les pays en développement, la consommation d'eau est largement inférieure à celle des pays développés. Une petite station peut de ce fait alimenter en eau potable jusqu'à 15 personnes.
Le prix par 1 000 litres d'eau avoisinera les 10 euros dès que les stations pourront être produites en masse. «Au vu de ce que doivent payer actuellement les habitants pour la même quantité d'eau en bouteille ou de boissons non alcoolisées, la station sera très rapidement rentable», a conclu M. Koschikowski.
Pour tout renseignement complémentaire, consulter: http://www.ise.fhg.de/