Mots-clés : Aviation, Low Cost
Faute de trouver des statistiques encourageantes dans l’actualité des ténors de la profession, reste la solution de regarder comment évoluent les compagnies low-cost. Lesquelles continuent imperturbablement de progresser.
L’ELFAA (European Low-Fare Airlines Association) annonce pour l’année dernière 162,5 millions de passagers, une progression de 8,7% par rapport à 2008. C’est un repère qui se passe de commentaires, encore qu’il convienne d’y apporter quelques précisions.
On notera tout d’abord que l’ELFAA ne compte que onze membres alors qu’on dénombre en Europe une quarantaine de compagnies dites à bas coûts ou, si l’on préfère, à petits tarifs. L’association professionnelle réunit néanmoins les intervenants les plus importants, exception faite d’Air Berlin. Il est vrai que cette dernière évolue lentement mais sûrement vers un modèle économique qui n’est pas vraiment celui d’un «pure player». En revanche, Ryanair et EasyJet sont bien là, tout comme des francs tireurs prometteurs, à commencer par Vueling et, ce qui ne manque pas de piquant, Transavia, filiale d’Air France-KLM (de dimensions pour l’instant modestes).
Quelques low-cost ont quitté la scène, depuis deux ans, sans que l’on sache si la récession y est pour quelque chose. Ce n’est pas certain, Ryanair et EasyJet estimant, tout au contraire, que la crise économique encourage les voyageurs à se tourner vers les tarifs les plus attractifs. Il n’est plus «honteux» de voyager à bord des avions d’une low-cost, même quand on se déplace en costume-cravate pour des raisons professionnelles. Cette évolution, encore mal cernée, laissera certainement des traces quand les beaux jours reviendront, ce changement de comportement étant susceptible de se pérenniser.