Stop aux pesticides neurotoxiques. Ou les abeilles disparaîtront dans les prochaines années. Les apiculteurs lancent un cri d'alarme. Et lancent une action de sensibilisation.
Toujours mieux vue que la guêpe, l'abeille a bonne presse auprès du grand public, qui ne s'émeut pas trop de la voir butiner à côté de sa nappe de pique-nique.
Pourtant, ce grand public devrait s'émouvoir : le monde des apiculteurs est déjà en alerte depuis quelques années suite aux difficultés de survie des colonies. Ce serait en effet un sale temps pour les abeilles. C'est ce que dénoncent une dizaine d'associations qui viennent de se réunir pour lancer la campagne " Stop aux pesticides neurotoxiques ".
En Wallonie, la moitié du cheptel ne fonctionne plus : à cause d'une mortalité beaucoup plus grande qu'auparavant ou parce que les colonies ne démarrent plus. Des études françaises ont démontré le danger des produits comme l'Imidaclopride (Gaucho) ou le Fipronil (Régent) pour les abeilles et la santé humaine. Ces deux substances avaient été suspendues d'autorisation de commercialisation. C'est encore loin d'être le cas en Belgique.
Quand je vois l'évolution du cheptel des abeilles, je me dis que, si on continue comme cela, elles sont amenées à disparaître dans les prochaines années, explique Etienne Bruneau, du Centre apicole de recherche et d'information.
Un cri d'alarme retentissant, quand on sait que tous les spécialistes de l'environnement s'accordent à répéter le rôle essentiel de l'abeille dans la nature. Avec son activité de pollinisation, une activité considérée comme un mécanisme engendrant la vie.
Mais ce cri d'alarme l'est aussi pour la santé publique. Car la chaîne alimentaire serait également touchée par ces pesticides neurotoxiques. En France, des traces de Fipronil ont en effet déjà été retrouvées dans le lait de vache.
Ce cri d'alarme s'accompagne donc d'une grande campagne de sensibilisation, via des affiches mais surtout une pétition. Une pétition qui demande aux ministres fédéraux de la Santé et de l'Agriculture l'interdiction immédiate de ces produits et au gouvernement wallon, en vertu du principe de précaution, d'interdire sur son territoire l'utilisation de produits phytopharmaceutiques systémiques.
Notre action sera organisée en deux parties, explique Marie-Rose Cavalier, du Grappe, le Groupe de réflexion et actions pour une politique écologique.
La première, c'est la sensibilisation avec l'affiche et surtout la pétition. Alors qu'elle n'a pas encore réellement débuté, nous avons déjà 1.200 signatures.
Une fois que nous en aurons assez, nous lancerons la seconde partie, dans le courant du mois de septembre. Celle-ci verra des actions concrètes. Il y a plusieurs pistes, comme l'idée d'analyser nous-mêmes des aliments...
Source: Le Soir
AvertissementL'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook. Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.
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Par Cherche l'info
• Pollution, chimie et substances nocives
• Lundi 20/06/2005
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