Mots-clés : Aviation, CO² et gaz à effet de serre
Deux extraits de cette chronique sur l'aviation.
Le thème retenu cette année, l’environnement, s’imposait. Aussi est-ce avec curiosité que l’on attend les propos des uns et des autres, sachant que les compagnies aériennes sont les victimes non consentantes d’une campagne de désinformation qui risque de leur faire beaucoup de tort. Pire, une partie du mal est déjà fait. Pour s’en rendre compte, il suffit de jeter un coup d’œil à «l’autre actualité», celle qui est faite d’informations «trop techniques, trop spécialisées pour intéresser les gens». On attend vainement, par exemple, que les pseudo grands médias s’attardent au projet insensé des Pays-Bas d’imposer aux voyageurs aériens une taxe environnementale supplémentaire de 11 à 45 euros. Comme si un nouvel appel à la pompe à euros risquait de faire du bien à la couche d’ozone ! Il y a danger dans la mesure où les Hollandais pourraient donner de mauvaises idées à d’autres.
Ainsi, les spécialistes soulignent qu’au moins 350 couloirs aériens pourraient être raccourcis, grosso modo en réinventant la ligne droite. Si tel était le cas, l’émission de 8 millions de tonnes de CO2 par an pourrait être éliminée. (NDLR ce que le chroniqueur semble oublier est que certaines de ces routes ont été créées pour éviter aux riverains de subir encore plus de nuisances).
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Il est touchant de voir l'industrie aérienne faire sans arrêt le grand écart entre des chiffres économiques et écologiques. D'une part, on parle d'une croissance permanente à deux chiffres, on a jamais fabriqué autant d'avions et cela ne fait que commencer; d'autre part, on "réduit" l'empreinte environnementale du commerce aérien de manière soutenue. Bien sûr , on est assez discret sur la manière d'y arriver. Il est difficile de croire que c'est le seul secteur où plus on consomme, moins on pollue...
Malheureusement, depuis l'amiante, le tabac, Tchernobyl, Seveso, Minamata et autres, on sait qu'il suffit de claironner sans arrêt des contre vérités pour justifier l'injustifiable. Cela finit toujours pas être en contradiction flagrante avec les faits, qui sont tétus, mais avec le bon trafic d'influence (on dit lobbying pour camoufler ses félonies), on peut prolonger son activité polluante bien au delà de toute raison.
Il est aussi à noter que l'industrie aérienne est la seule à échapper à la TVA, et que demander à ce qu'on taxe la voiture (aussi polluante bien sûr) plutôt que les avions est une position indéfendable. Les calculs des écologistes anglais montrent que l'avion est en fait largement subsidié alors que les autres modes de transport, beaucoup moins polluants sont largement taxés.