Lire gratuitement la suiteA force de scruter des colonnes de chiffres, à la recherche du moindre signe de reprise, on finit par perdre le minimum de recul indispensable à la juste mise en contexte de la crise grave que traverse l’industrie des transports aériens. C’est une grossière erreur, sachant que le secteur tout entier est en train de changer de visage, sous nos yeux.
Le Centre d’étude et de prospective stratégique (CEPS) nous le rappelle opportunément. Associée à Ernst & Young et à plusieurs autres partenaires, cette organisation internationale non gouvernementale s’interroge sur la pertinence du modèle économique des compagnies aériennes et sur la nature des grandes alliances.
De cette étude, on retient notamment un commentaire de Gilles Bordes Pagès, directeur du développement d’Air France, et de Loïc Tribot La Spière, délégué général du CEPS. D’une seule voix, ils soulignent que la crise actuelle aura un impact durable. Et de préciser que le chiffre d’affaires cumulé de la profession a reculé de 15%, c’est-à-dire de 80 milliards de dollars. En 2000/2002, le tassement avait été beaucoup plus modeste. Autre repère, plus concret, les compagnies ont perdu 180 millions de passagers contre 33 millions à peine au cours de la période troublée qui a suivi les attentats terroristes du 11 septembre 2001.
L’une des principales questions posées est de savoir si la clientèle de première classe et de classes affaires, très rentable mais aujourd’hui en recul de près de 25%, reviendra avec l’apparition d’une conjoncture meilleure. C’est loin d’être certain. D’où la perspective de devoir réduire davantage les coûts, voire, néologisme franglais qui vaut à lui seul un long discours, l’hypothèse de se … «low-costiser». Mais ce n’est sans doute pas possible pour les transporteurs traditionnels.
Où en est-on, aujourd’hui ? En allant à l’essentiel, les grands regroupements européens tant attendus deviennent réalité à travers trois grandes alliances, non pas SkyTeam, Star et Oneworld mais les ensembles que constituent Air France-KLM-Alitalia-Air One, d’une part, Lufthansa-Swiss- Brussels Airlines-Austrian-BMI, d’autre part et, numéro 3 moins important, British Airways-Iberia (ce dernier n’étant pas encore une réalité). A côté d’eux, les low-cost ont maintenant passé le cap des 35% de parts de marché.
AvertissementL'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
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• Avions: actualité, bruit et pollution
• Vendredi 23/10/2009
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