Mots-clés : Aviation, Chemin de fer
La libéralisation du réseau ferroviaire européen pointe à l’horizon. Railteam se met en place, Air France-KLM se prépare
Une information digne d’intérêt est passée à peu près inaperçue, étouffée par la profusion des sujets et le manque de discernement de certaines rédactions : le lancement de Railteam. Une grande alliance ferroviaire qui ne cache pas son inspiration aérienne et a certainement un bel avenir devant elle.
Le réseau à grande vitesse européen dépassera les 15.000 km à l’horizon 2020, renforçant sur certains grands axes une alternative réelle, train ou avion. Cela en sachant que la voiture est condamnée à perdre du terrain pour cause de carburant de plus en plus cher et de volonté de vraiment réduire les émissions de CO2.
Il y a longtemps que le TGV est entré dans les habitudes françaises, enrichi d’offres complémentaires, qu’il s’agisse d’Eurostar vers Londres, Thalys vers le Nord et de quelques autres filiales. Restait à organiser la croissance nouvelle manière du rail, à asseoir sa modernité, ce qu’annonce Railteam, porté sur les fonts baptismaux par la SNCF, la SNCB, Deutsche Bahn, Eurostar UK, NS Hispeed, OBB et CCF.
Le calendrier propre à cette initiative ne tient pas du hasard : le rail européen sera bientôt libéralisé. La concurrence deviendra-t-elle réalité pour autant ? C’est plausible, d’autant que certaines compagnies aériennes sont déjà en embuscade, à commencer par Air France-KLM. Lufthansa, qui s’est intéressée très tôt au rail, pour renforcer son réseau intérieur, pourrait également sortir du bois.
Il y a longtemps que Jean-Cyril Spinetta, président d’Air France-KLM et sa garde rapprochée multiplient les allusions au rail. D’une part pour rappeler que la SNCF est un concurrent sévère, pas toujours suffisamment «sport», d’autre part pour laisser entendre que le groupe aérien franco-hollandais se verrait bien opérateur de trains. Cela avec l’aide d’un partenaire de qualité comme Veolia.
Cette réflexion va donner naissance à une situation empreinte d’originalité. Le réseau intérieur français d’Air France, celui de l’ex-Air Inter, qui fut championne de la vitesse et de la ponctualité, de typologie de clientèle sophistiquée, de gestion très travaillée de la recette unitaire, est mis à mal par le TGV. Ce dernier est imbattable sur les grands axes qu’il envahit, d’autant qu’il s’appuie sur une politique tarifaire qui n’a plus rien à voir avec celle des trains à l’ancienne.
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Une information digne d’intérêt est passée à peu près inaperçue, étouffée par la profusion des sujets et le manque de discernement de certaines rédactions : le lancement de Railteam. Une grande alliance ferroviaire qui ne cache pas son inspiration aérienne et a certainement un bel avenir devant elle.
Le réseau à grande vitesse européen dépassera les 15.000 km à l’horizon 2020, renforçant sur certains grands axes une alternative réelle, train ou avion. Cela en sachant que la voiture est condamnée à perdre du terrain pour cause de carburant de plus en plus cher et de volonté de vraiment réduire les émissions de CO2.
Il y a longtemps que le TGV est entré dans les habitudes françaises, enrichi d’offres complémentaires, qu’il s’agisse d’Eurostar vers Londres, Thalys vers le Nord et de quelques autres filiales. Restait à organiser la croissance nouvelle manière du rail, à asseoir sa modernité, ce qu’annonce Railteam, porté sur les fonts baptismaux par la SNCF, la SNCB, Deutsche Bahn, Eurostar UK, NS Hispeed, OBB et CCF.
Le calendrier propre à cette initiative ne tient pas du hasard : le rail européen sera bientôt libéralisé. La concurrence deviendra-t-elle réalité pour autant ? C’est plausible, d’autant que certaines compagnies aériennes sont déjà en embuscade, à commencer par Air France-KLM. Lufthansa, qui s’est intéressée très tôt au rail, pour renforcer son réseau intérieur, pourrait également sortir du bois.
Il y a longtemps que Jean-Cyril Spinetta, président d’Air France-KLM et sa garde rapprochée multiplient les allusions au rail. D’une part pour rappeler que la SNCF est un concurrent sévère, pas toujours suffisamment «sport», d’autre part pour laisser entendre que le groupe aérien franco-hollandais se verrait bien opérateur de trains. Cela avec l’aide d’un partenaire de qualité comme Veolia.
Cette réflexion va donner naissance à une situation empreinte d’originalité. Le réseau intérieur français d’Air France, celui de l’ex-Air Inter, qui fut championne de la vitesse et de la ponctualité, de typologie de clientèle sophistiquée, de gestion très travaillée de la recette unitaire, est mis à mal par le TGV. Ce dernier est imbattable sur les grands axes qu’il envahit, d’autant qu’il s’appuie sur une politique tarifaire qui n’a plus rien à voir avec celle des trains à l’ancienne.
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