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Nuisances aériennes
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Le profit à n’importe quel prix, tout de suite

Par L'informateur • Avions: actualité, bruit et pollution • Lundi 16/05/2011 • 0 commentaires • Version imprimable

Le phénomène d’accoutumance est tel que les uns et les autres perdent le recul : la culture du retour sur investissement, la pression des actionnaires, l’appétit des fonds de pension, la rentabilité immédiate élevée au rang de religion font de l’industrie la caricature d’elle-même. Et le secteur aéronautique n’échappe évidemment pas à la règle.
Cette dérive est omniprésente, inhumaine, insensée. A tout instant, il suffit de scruter l’horizon pour en trouver de nouvelles illustrations, proches ou lointaines, la dernière en date étant la révolution de palais qui vient de se produire chez Cessna, numéro 1 mondial de l’aviation d’affaires et de loisirs. La récession a frappé durement ce marché, les ventes se sont effondrées, les carnets de commandes se sont évaporés. Aucun chef d’entrepris e ne peut évidemment être tenu pour responsable des conséquences de telles difficultés mais les obsédés du profit immédiat ne l’entendent pas de cette oreille.
Dès lors, Jack Pelton, PDG de Cessna, a brutalement été prié de ramasser ses crayons et de rentrer chez lui. Quelques jours plus tôt, les responsables du marketing du célèbre constructeur de Wichita avaient, eux aussi, été remerciés pour cause de résultats décevants. En clair, on leur reproche les effets dommageables de la crise, le taux de chômage élevé, le prix croissant du pétrole, l’image écornée de l’aviation d’affaires. Boucs émissaires ? Même pas ! Evoquer cette notion témoignerait d’une analyse insuffisamment rude.
Les analystes financiers s’en donnent à cœur joie, y vont de leur petits commentaires cau stiques, retiennent que Cessna a licencié la moitié de ses effectifs, suspendu le développement d’un nouveau biréacteur d’affaires de haut de gamme, le Citation Columbus, et c’est là l’objet du délit, vient d’annoncer des pertes (38 millions de dollars) pour le premier trimestre de l’année 2001. Le verdict est aussitôt tombé : la guillotine pour Jack Pelton. C’est une fin de carrière peu enviable pour un homme qui avait donné toute la mesure de son savoir-faire, notamment pendant la vingtaine d’années qu’il avait passées chez McDonnell Douglas.
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