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Le monde sur la voie de la durabilité

Par L'informateur • Des nouvelles venues d'ailleurs • Jeudi 18/11/2010 • 0 commentaires • Version imprimable

Mots-clés :

[ - Date: 2010-11-15]

Des scientifiques ont identifié cinq «Grands défis» auxquels la communauté de la recherche doit faire face afin de permettre au monde de se diriger sur la voie de la durabilité. Les défis évaluent la question délicate consistant à faire face aux problèmes mondiaux environnementaux tout en satisfaisant les besoins individuels en alimentation, en eau, en énergie et en sécurité.

Les détails des Grands défis, qui résultent d'une consultation menée par le Conseil international pour la science (ICSU) et le Conseil international pour les sciences sociales (ISSC), sont publiés dans la revue Science.

Selon les auteurs du communiqué scientifique, le monde se trouve actuellement face à deux défis: outre développer des stratégies pour pallier le changement mondial et atteindre les objectifs en matière de développement, expliquent-ils, nous avons besoin d'approfondir nos connaissances relatives au fonctionnement du système terrestre et ses seuils critiques.

Ils ajoutent : «La promotion d'un développement durable nécessite une recherche sur une vaste gamme de questions d'ordres social, économique, culturel, institutionnel et environnemental.» Afin de mettre en lumière les obstacles au développement durable, l'ICSU et l'ISSC ont été à la quête des opinions des scientifiques jeunes et plus expérimentés du monde entier et des sciences naturelles et sociales. Ils ont également interrogé des personnes utilisant des résultats de recherche. Les cinq Grands défis identifiés dans cet exercice présentent quatre caractéristiques, soit l'importance scientifique; le besoin de coordination mondiale; la pertinence des preneurs de décision; et l'effet multiplicateur (autrement dit, ils pourraient faire face à de nombreux problèmes).

Le premier défi implique la prévision. Les scientifiques doivent améliorer leur capacité à anticiper les impacts des actions humaines sur différents aspects du système climatique - tant aux niveaux régional et mondial que sur différentes échelles de temps. De la même façon, la recherche est nécessaire pour évaluer les impacts des changements environnementaux sur les économies, l'alimentation et les approvisionnements en eau, la santé, la biodiversité ainsi que la sécurité énergétique.

Le second défi concerne le besoin d'améliorer les systèmes d'observation utilisés pour évaluer et gérer les changements environnementaux. Le communiqué regrette particulièrement le fait que les données des sciences économiques et sociales soient rarement rassemblées à un niveau permettant aux chercheurs d'explorer des interconnexions entre les systèmes sociaux et naturels. Selon les chercheurs, ce problème «amoindrit la capacité des preneurs de décisions et le public à établir des réponses adéquates aux menaces émergentes et à satisfaire les besoins des groupes vulnérables».

«Déterminer comment participer, empêcher, et gérer les changements environnementaux mondiaux perturbateurs», peut-on lire dans le troisième défi. Une question clé ici consiste en l'identification des «seuils de tolérance» (points au-delà desquels les changements sont irréversibles) dans le système terrestre.

Le quatrième défi appelle les chercheurs à «déterminer les changements institutionnels, économiques et comportementaux afin d'effectuer des pas efficaces vers la viabilité mondiale», ce qui nécessitera une plus grande intégration des sciences sociales et biophysiques. Plus particulièrement, les chercheurs font remarquer que, «nous devons comprendre combien une gouvernance environnementale plus efficace peut être établie à un moment où la confiance en baisse dans les formes traditionnelles de la gouvernance».

Enfin, le cinquième défi souligne le besoin d'innovation dans les efforts technologiques, politiques et sociaux visant à la viabilité mondiale.

«Les défis consistent en une liste de consensus des priorités les plus élevées pour la recherche sur le système terrestre et fournissent un cadre de recherche primordial. Si nous, en tant que communauté scientifique, faisons correctement face à ces derniers au cours de la prochaine décennie, nous surmonterons les obstacles critiques entravant le progrès vers un développement durable», commentait l'auteur principal du communiqué scientifique, le Dr Walt Reid de la fondation David and Lucile Packard aux États-Unis.

«Faire face à ces défis nécessitera une nouvelle capacité de recherche, notamment dans l'application des jeunes scientifiques et de ceux des pays en développement, ainsi qu'un mélange équilibré de la recherche disciplinaire et interdisciplinaire impliquant activement parties prenantes et preneurs de décisions», ajoutait-il.

Entre-temps, le prochain défi consiste à réunir une approche de financement internationale coordonnée pour faire face aux défis récemment identifiés. Cela est déjà en cours via le forum Belmont, un groupe international d'agences de financement de la recherche sur le changement mondial. La direction générale de la recherche de la Commission européenne participe au groupe, au même titre que de nombreuses agences de financement nationales.

Earth System Science for Global Sustainability: Grand Challenges : http://www.sciencemag.org/cgi/rapidpdf/330/6006/916.pdf?ijkey=MFMbEv1eAF9QU&keytype=ref&siteid=sci