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Le fédéral roulerait-il pour Biac?

(Où l'on reparle enfin de la privatisation de l'aéroport)

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Samedi 25/09/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

Un article de PHILIPPE LAWSON mis en ligne sur lalibre.be

Le délai de dépôt des offres liantes pour la privatisation de la société est fixé à lundi.L'ardeur des uns à vite boucler le dossier DHL viserait à rendre la mariée plus belle.

ANALYSE

Comme surgie de nulle part, la question de la privatisation de Biac vient subitement lester le dossier d'extension de DHL à l'aéroport de Bruxelles-National. C'est en effet ce lundi 27 septembre la date limite de rentrée des offres pour les candidats désirant prendre des parts dans la société gestionnaire de Zaventem. Une fois cette information mise en lumière, certains font le rapprochement entre l'acharnement du gouvernement fédéral à boucler le dossier DHL et l'opération de privatisation de la société gestionnaire du site.

Ils estiment que cette détermination vise en effet à rendre la mariée plus belle pour séduire les éventuels partenaires privés. «On s'étonne de la coïncidence des dates et de l'acharnement du Premier ministre Verhofstadt (VLD) à clôturer le dossier DHL. On a l'impression qu'au-delà de l'équilibre à trouver entre le développement de l'aéroport et la santé des riverains, c'est surtout l'enjeu de la privatisation de Biac qui est la priorité», note-t-on au CDH.

En effet, après avoir renoncé à l'introduction de Biac en Bourse, les actionnaires de la société et surtout l'Etat - qui détient 63,5pc des parts - avait annoncé sa volonté de réduire sa participation, tout en gardant une minorité de blocage (30 pc). Les actionnaires privés (GBL, Dexia, KBC, etc.) pourraient également vendre leur participation s'ils obtiennent un bon prix.

Cinq candidats en lice

Clôturée en juin, la première phase de l'opération - pilotée par la banque ING - a vu rentrer plusieurs offres non engageantes. Une première sélection a permis d'élaborer une «short list» de cinq candidats acheteurs qui ont eu accès à des informations complémentaires sur l'aéroport (comptes et résultats de Biac, etc.).

On retrouve sur cette liste restreinte le groupe espagnol Ferovial (qui a des parts dans des aéroports en Australie, au Chili et en Angleterre), l'australien Macquarie Airports (aéroports de Bristol, Rome, Birmingham). Le gestionnaire de l'aéroport de Vienne (présent à Malte) est également sur la liste. Sans oublier Copenhague (New Castle, Norvège) et le groupe français Vinci (Mexique, Chambéry, Aéroports de Paris).

Mais pour certains l'absence d'accord dans le dossier DHL pourrait refroidir les candidats à la privatisation de Biac. Car sans extension de la filiale de Deutsche Post à Zaventem, les résultats de Biac s'en trouveraient handicapés par le risque d'une réduction des activités de DHL, voire d'une délocalisation totale. DHL représente aujourd'hui 25pc des rentrées financières de Biac.

Par ailleurs, la solution de maintenir la limite des 25000 vols à Bruxelles (et allouer un quota de 22000 mouvements à DHL) en envoyant 3000 des 6000 vols charters de nuit annuels (1,4 million de passagers) dans les aéroports régionaux (Liège-Bierset, Ostende) entraînera une réduction des recettes de Biac. Les taxes passagers (incluses dans les billets d'avions) et les droits d'atterrissage qui sont une part non négligeable des recettes de Biac piqueraient du nez, d'autant plus que les vols charters sont une source de revenus importante pour le gestionnaire du site.

Présence socialiste à Biac

Ce qui fait dire à certains observateurs que le fédéral roulerait pour Biac, résulte du fait que le conseil d'administration est plus que politisé surtout par une forte présence socialiste. L'actuel président n'est autre que Pierre Klees, étiqueté socialiste et ancien administrateur délégué de Biac. L'actuel patron est l'ancien ministre et socialiste flamand Luc Van den Bossche, père de l'actuelle ministre de l'Emploi, Freya Van den Bossche (SP.A, parti du vice-Premier Johan Vande Lanotte). D'où la suspicion de certains à propos du fédéral.

Mais en ce qui concerne les éventuels acheteurs, il semble que leur intérêt pour Biac repose sur sa situation actuelle (271 millions d'euros de chiffre d'affaires). Et sûrement de son avenir...

© La Libre Belgique 2004