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La Wallonie à la pointe de l'assistanat pour riches !

Par L'informateur • Trop de nuisances dans nos vies • Jeudi 14/07/2011 • 0 commentaires • Version imprimable

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Namur, le 13 juillet 2011


Pour Inter-Environnement Wallonie, la réforme de l’éco-bonus soumise ce mercredi au vote du Parlement wallon est environnementalement inefficace et socialement injuste

Le Parlement wallon se prononcera cet après-midi sur une réforme de l’éco-bonus lié aux émissions de CO2 des voitures particulières. La grille d’attribution de ces bonus est telle que, de facto, seules les voitures électriques en bénéficieront.

Pour la Fédération Inter-Environnement Wallonie, un tel système profiterait à une minorité déjà financièrement favorisée et n’aurait qu’un impact environnemental insignifiant. IEW appelle donc les parlementaires à refuser cet « assistanat pour riches ». La fédération environnementale souhaite que les fonds dédiés à cette mesure soient investis au profit du plus grand nombre et d’une mobilité réellement durable.

La réforme proposée au vote des députés wallons s’articule autour de catégories définies en fonction d’une échelle d’émissions allant de 0 gr/CO2 à 80gr/CO2. Les voitures appartenant à la catégorie 1 (0gr) recevront une prime de 4.500 euros, cette prime décroissant jusqu’à la catégorie 9 (71 à 80 gr) pour laquelle un bonus de 750 euros sera versé.

Compte tenu de la réalité du marché, seules les voitures électriques et certaines hybrides seront effectivement éligibles à ce système. Or, ces voitures d’un surcoût minimal de 10.000 euros par rapport à leur équivalant thermique constituent une alternative réservée à une élite sociale… qui n’a pas besoin de ce sponsoring public.

Cette prime pseudo-environnementale apparaît d’autant plus mal venue que, si elle marque une réelle avancée pour certains usages de niches, la voiture électrique ne constitue en rien une solution applicable à grande échelle (voir le dossier que nous avons consacré à la question).

Pour Noé Lecocq, chargé de mission mobilité chez IEW, « il s'agit d'un choix clairement antisocial dont la justification environnementale est boîteuse et qui, de l'aveu même du ministre en charge du dossier, est l'émanation de contacts étroits avec l'industrie automobile ». Ce soutien à peine déguisé à l’industrie apparaît malheureusement comme une constante des divers systèmes de primes mis en place sous alibi environnemental.

Il est particulièrement significatif de noter que le texte sur la table a été approuvé le 27 juin dernier par la commission « Budget » du Parlement wallon mais que la commission « Mobilité-Environnement » n’a pas été consultée sur une mesure pourtant censée la concerner au premier chef…

La Fédération Inter-Environnement Wallonie considère que ce bonus contribuant à la pérennisation d’un modèle de mobilité auto-centriste ne répond pas aux enjeux environnementaux et doit être purement et simplement supprimé. Le budget ainsi épargné pourra utilement être investi par ailleurs : TEC, aménagements de mobilité douce, etc.

Pour l’anecdote, les députés wallons ont rejeté il y a quelques mois une proposition de décret portant sur l’instauration d’une prime à l’achat d’un vélo électrique au motif qu’elle serait socialement inéquitable vu le budget nécessaire à pareille acquisition. S’ils veulent être cohérents avec eux-mêmes, ils savent ce qu’il leur reste à faire cet après-midi…