Mots-clés : Réchauffement climatique
Extrait: Face à cet état des lieux inquiétant, trois possibilités s'offrent à l'humanité pour faire face à la phase III de l'anthropocène (à partir de 2015 et au-delà). La première ("business as usual") consiste à ne rien changer à nos habitudes, en espérant que l'adaptabilité humaine et l'économie de marché permettront de faire face aux chamboulements environnementaux. Cette orientation comporte "des risques considérables", selon les auteurs de l'article, car il sera peut-être trop tard lorsqu'on se décidera à prendre les mesures adéquates. |
Définition: de l'humanité considérée comme une "force géophysique" Pour désigner les 10 000 dernières années, le Congrès international de géologie a adopté, en 1885, le terme "holocène" : étymologiquement, une ère "entièrement nouvelle". Cette période correspond au passage d'une société de chasseurs-cueilleurs à l'avènement de l'agriculture. En 2000, le Nobel de chimie Paul Crutzen a estimé que le terme "anthropocène" était plus adéquat pour décrire les deux derniers siècles écoulés, où l'homme est devenue un "force géophysique" capable de transformer profondément la Nature. Dès 1873, rappelle-t-il, le géologue italien Antonio Stoppani voyait dans les activités humaines "une nouvelle force tellurique" et parlait d'ère "anthropozoïque". Pour Paul Crutzen, l'entrée dans l'anthropocène date de 1800. La concentration de CO2 dans l'atmosphère était alors de 283 parties par million (ppm). L'accumulation de ce gaz à effet de serre a été marquée par une accélération subite depuis 1950, date d'entrée dans la "phase II" de l'anthropocène. Le CO2 était alors à 311 ppm. Il a atteint 379 ppm en 2005. |