Mots-clés : Développement Durable, Environnement et éducation
Un faux collectif citoyen, créé par Friends of Europe (think tank européen) en vue d’être invité à la Green Week, a inauguré l’une des conférences. L’invité a alors détourné subtilement son exposé en vue de dénoncer les engagements de façade pris au niveau européen pour l’environnement. Plusieurs personnes ont ensuite perturbé la conférence de façon théâtrale.
Un autre collectif d’artistes, EZA OKUP, a profité du coffee-break pour offrir des « dollars nutritifs » : « Pourquoi se prendre la tête en mangeant sain quand on peut directement se sustenter de son travail capitalistique ? »
Ce canular et cette action à l’humour décalé visent à demander la mise en place de vrais processus démocratiques et participatifs au niveau européen afin que les choix à opérer sur les risques environnementau ne soient pas faits dans l’ombre par des « experts » (cc. lobbies industriels) mais dans la lumière d’un débat public et d’un processus véritablement participatif.
Ces actions visent à dénoncer le lobbying omnipotent des multinationales au niveau européen mais aussi mettre en lumière le greenwashing opéré par ces dernières et la Commission européenne. La Green Week témoigne en effet de la surreprésentation des intérêts industriels dans le paysage européen (4 fois plus nombreux dans les conférences que les représentants de la société civile).
Au-delà de cet événement, ce sont des réformes structurelles que les citoyens souhaitent voir au niveau européen afin de limiter l’influence des multinationales sur la législation européenne ; celles-ci arrivent en effet régulièrement à faire passer leurs intérêts personnels et économiques au-dessus de l’intérêt général. Une participante explique sa démarche : « Cette semaine devrait s’appeler la Greenwashing Week, car ce sont les multinationales les plus polluantes de la planète qui proposent leurs projets pour l’environnement. Ce sont des fausses solutions qui ne visent qu’à leur permettre de poursuivre leur quête de profit alors que la planète a déjà atteint ses limites ! ».