Mots-clés : eau & environnement, agriculture, transport, chimique, consommation
Source : Carnets d'eau - Carnets du Diplo
La pollution de l'eau en France a déjà atteint, dépassé même, depuis une dizaine d'années, un seuil critique. La crise est patente. Mais elle se diffuse à la manière des nitrates et des pesticides vers les nappes phréatiques. Silencieusement, insidieusement. Si le lobby agricole français a réussi à faire obstacle à toute réfrorme sérieuse d'un modèle à l'origine de pollutions diffuses massives, de nouveaux risques sanitaires émergents menacent désormais de surcroît la santé publique.
L'actuel seuil d'alerte en matière de pollutions diffuses d'origine agricole, sachant que le processus de contamination des nappes phréatiques par les nitrates dure de 10 à 15 ans, renvoie en fait à une dégradation de la ressource initiée il y a dix à quinze ans. Mais depuis lors la pollution par rejets azotés s'est encore accrue dans des proportions catastrophiques. Le ministère de l'Environnement français avait déjà étendu au printemps 2002 à 50% les zones du territoire désormais considérées comme présentant un seuil de pollution par les nitrates dangereux pour la consommation humaine d'eau potable.
Nitrates, phosphates, pesticides, mais aussi métaux lourds, médicaments..., sont de fait chaque année plus massivement présents dans les eaux de surface et les eaux souterraines.
L'agriculture, l'industrie, les transports, l'aménagement, la croissance économique et leur impact sur nos modes de vie sont à l'origine de cette dégradation très rapide de la qualité des ressources en eau depuis une dizaine d'années.
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