Mots-clés : Aviation
Lire la suiteVoici ID Aéro porteur de mauvaises nouvelles pour le moins inattendues : en mars, le trafic aérien sous pavillon américain a progressé de 2,7% à peine, pire, de 1,1% seulement pour les compagnies traditionnelles. Le secteur low cost, une fois de plus, semble indifférent aux soubresauts de la conjoncture et enregistre dans le même temps une augmentation de la demande de 9,1%.
Il y a là de quoi s’inquiéter, même si ces données demandent à être confirmées dans la durée. Mais il est plausible que ce brusque tassement soit annonciateur de nouvelles difficultés non encore identifiées.
Qui plus est, isolé de l’ensemble, le trafic international de ces mêmes compagnies U.S. a augmenté d’un minuscule 0,5%, alors que l’offre avait été accrue de 7,5%. D’où un coefficient moyen d’occupation en chute libre de plus de 5 points, d’un mois à l’autre, et qui est retombé à 76,2%. C’est-à-dire à un niveau insuffisant pour équilibrer les comptes.
L’Air Transport Association (ATA), curieusement moins rapide et moins réactive qu’ID Aéro, n’a pas encore commenté ces données. Mais il ne fait pas de doute que le groupement professionnel ne tardera pas à exprimer de lourdes inquiétudes. Il s’empressera certainement de rappeler qu’en 10 ans, ses membres ont perdu 53,7 miliards de dollars. Il leur faut impérativement remonter la pente au plus vite pour enfin sauver la mise mais cette volonté pourrait bien ne pas devenir réalité de sitôt. Et sans doute se demandera-t-on très vite si ces raisons de nouvelles inquiétudes sont susceptibles de traverser l’océan et de contaminer l’Europe.