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L'usine de pesticides Chimac-Agriphar à Ougrée (Seraing): Permis unique accordé, recours introduit

Par Cherche l'info • Pollution, chimie et substances nocives • Mercredi 18/06/2008 • 0 commentaires • Version imprimable

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Permis unique accordé, recours introduit

Le collège communal de Seraing a décidé d'accorder le permis unique sollicité par l'entreprise de pesticides Chimac. Le permis comporte un certain nombre d'avancées concernant la sécurité et la des riverains comme celles des travailleurs de l'entreprise. Il impose notamment l'installation rapide de filtres pour épurer les gaz et les poussières nuisibles, avec des normes sévères. Pour éviter une nouvelle pollution de la Meuse et du sol, de nombreuses exigences en matière de pureté de l' et de contrôle ont été établies. Pour l'ensemble des mesures, il est prévu des contrôles qui - nous l'espérons - seront effectifs à tous les points sensibles. Relevons aussi l'exigence de la présence en nombre suffisant de personnel qualifié et formé pour toutes les situations dangereuses, le contrôle régulier des vannes, etc. Toutes ces mesures doivent être réalisées dans les deux ans, avant que la hausse de production de 30% ne débute. Cependant, des demandes importantes des riverains ne sont pas abordées ou sont déviées et des insuffisances subsistent dans les mesures prévues, ce qui justifie un recours pour que la sécurité soit assurée dans son ensemble. Ce recours est introduit par M. Nejszaten, porte-parole du des riverains de Chimac. Il est choquant, aussi bien pour les riverains que pour les destinataires, que des produits considérés comme CMR (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques) interdits par l'Union européenne soient stockés avant d'être vendus hors UE; que des produits en voie d'interdiction pour les mêmes raisons soient encore manipulés à proximité d'habitations. Une directive européenne recommande la substitution des produits les plus dangereux et l'évolution vers une chimie verte, seule garantie réelle d'un risque minimum. Il serait temps qu'une des régions les plus polluées et sous la menace de plusieurs entreprises "Seveso" change de cap et offre autre chose à ses habitants, ses travailleurs, ses visiteurs. De même, la préparation de la population à tout accident n'a toujours pas progressé depuis l'incendie de 2005 qui avait créé le chaos et la panique. Pas encore d'exercices de confinement et d'évacuation, pas encore de chemin d'évacuation pour les habitants d'un quartier sans issue s'éloignant de l'usine, pas de sirènes audibles, etc. Dans ces conditions, une extension de la production augmente les craintes. Que cette préparation ne dépende pas directement de l'entreprise, mais des autorités provinciales et autres, n'enlève rien au fait que le danger provient uniquement de Chimac et que la sécurité des habitants est prioritaire. Plusieurs mesures moins strictes, vagues ou comportant des délais peu satisfaisants concernent l'assainissement du sol, la présence d'anciens puits de mines, le réseau d'égouttage. Enfin, la constitution du d'accompagnement présente un aspect peu démocratique; ce sera composé de la direction de Chimac, de fonctionnaires de la commune et de la et de représentants de riverains. Le problème est que les représentants des riverains sont choisis, après appel à candidats, par les autorités communales. Ce serait pourtant aux riverains à choisir leurs représentants.

Communiqué de
du des riverains de Chimac-Agriphar


Pour plus d'éclairage...


L'usine de pesticides Chimac-Agriphar à Ougrée (Seraing) Permis accordé, recours possible


Les articles précédents dévoilaient les risques présentés par cette entreprise de pesticides, classée Seveso 2, à haut risque. L'incendie de 2005 avec évacuation de la population et l'hécatombe de milliers de poissons tués par deux insecticides déversés accidentellement dans la Meuse en 2007 ont entraîné une grande inquiétude parmi les populations avoisinantes. La direction de l'entreprise a déposé une demande de permis pour pouvoir notamment augmenter la production de 30 %. Sept membres du des riverains ont visité l'usine en activité - à une date et à une heure fixées par la direction, pas à l'improviste ! Malgré cette restriction, la visite n'a pas été inutile. Tout le site baigne dans une atmosphère malsaine, le nez se bouche, la gorge est irritée, une odeur prégnante a émané des vêtements pendant des heures. Seuls les ouvriers qui manient les fûts de produits toxiques sont revêtus d'une combinaison de protection - une partie du bras était cependant dénudée - et un masque à gaz sur deux était "confortable"; les autres travailleurs se contentent de lunettes de protection. Par contre, de nouvelles mesures de sécurité sont prises, comme le contrôle régulier des vannes. Les constatations rassurantes succèdent ainsi à de nouvelles inquiétudes. C'est le 21 mai que le collège communal de Seraing a approuvé le permis. Un recours à la est possible. Le permis, long de 156 pages, est rédigé dans un langage technique à peu près inaccessible aux profanes que nous sommes. Il y a tellement de mesures de sécurité qu'on se demande comment un contrôle efficient pourrait avoir lieu. En repensant à la visite et à tous les investissements nécessaires pour espérer éviter une catastrophe, une conclusion s'impose: Tout ça pour ça ! Dans le permis, quelques lignes de force sont positives, rencontrant les demandes des riverains: notamment, les filtres pour épurer l'air des gaz et poussières toxiques devront être installés dans les deux ans, avant toute extension de la production. Cependant, il manque des mesures et des recommandations sans doute plus difficiles à mettre en œuvre, mais essentielles. Car la meilleure garantie pour les riverains comme pour le personnel de l'usine est que les produits les plus dangereux soient progressivement écartés (produits cancérigènes, reprotoxiques, explosifs…). Or, Chimac pratique la du pire. Elle stocke pour le compte d'une autre société des pesticides extrêmement dangereux, dont certains sont interdits dans l'Union européenne, mais encore autorisés en Afrique et ailleurs. Pourquoi se priver ? L'éthique, c'est quoi ? D'autres produits en voie d'interdiction - on sait que les procédures européennes sont lentes, lobby de la chimie oblige - sont aussi stockés et encore utilisés. Une entreprise aussi dangereuse, voisine de nombreuses habitations, pourrait retourner ce "handicap" si elle prenait l'initiative de promouvoir une image plus verte et éloignait ainsi les risques d'accidents graves et des effets à long terme sur la . C'est du rêve. D'autres aspects du permis sont insuffisants. Pensons par exemple à l'impréparation de la population en cas d'accident, telle qu'elle l'était déjà en 2005, lorsque l'évacuation s'est faite dans le plus grand désordre. Exercices de confinement et d'évacuation, chemin d'évacuation, etc. ne sont toujours pas réalisés. Lier cette "sécurisation" à l'extension de la production serait logique. Quant au d'accompagnement, composé de la direction de Chimac, de délégués de la commune et de la , ainsi que de riverains, le problème est que le choix des riverains sera effectué par la commune ! Pas moyen de faire comprendre aux autorités que c'est aux riverains à élire leurs représentants: oui, nous en sommes là. Un recours est donc introduit, avec l'espoir que le ministre de l'Environnement, M. Lutgen, prenne mieux en considération les demandes des riverains. Ce n'est pas impossible, puisque la rencontre du mois d'avril entre le des riverains et un représentant de son cabinet a été constructive. Michel NEJSZATEN (porte-parole du des riverains de Chimac-Agriphar)