Mots-clés : Environnement et industrie, Consommation
"Migrations d'agrément" et "migrations de désagrément" se croisent aux frontières, béantes pour les uns, grillagées pour les autres, du premier monde et du tiers-monde.
Extrait:
Lire la carte blanche de Bernard DUTERME, Directeur du CETRI (Centre tricontinental, Louvain-la-Neuve), coordinateur de l'ouvrage "Expansion du tourisme : gagnants et perdants" (Paris, 2006).Le dernier constat décevra les chantres, OMT en tête, du tourisme comme "moteur de développement". Si le secteur est effectivement devenu la première source de devises pour un tiers des pays en voie de développement, la répartition de ses bénéfices et son impact sur les réalités sociales, culturelles et environnementales creusent objectivement les écarts et aggravent les déséquilibres. Plus qu'hier, en raison de l'intégration croissante des activités au sein d'une poignée de tour-opérateurs transnationaux, l'essentiel des flux financiers du tourisme échappe aux populations hôtes. Les emplois créés, plutôt précaires ou saisonniers, ne suffisent pas à compenser les multiples dommages collatéraux : pressions inflationnistes, déprédation des écosystèmes, folklorisation des sociétés, consommation des moeurs...